
« Je ne souffrirai pas qu’il y ait plus qu’un roi de France. »
(1494-1547), 14 janvier 1518
François Ier, le souverain politique (1937), Louis Madelin.
Façon de signifier qu’il veut être seul roi en son royaume, autrement dit avoir le pouvoir absolu.
Il s’adresse à une députation du Parlement de Paris, venue à Amboise, et poursuit : « Non, non, il n’y aura pas ici un Sénat comme à Venise, qui dicte ses lois au prince. Le Parlement a pour mission de rendre la justice et non de s’occuper des autres choses […] Il ne lui appartient pas de régler et d’ordonner les affaires publiques. » Jamais roi de France ne s’était à ce point emporté contre son Parlement. Objet du litige ? L’enregistrement d’un concordat. Et devant la résistance du Parlement à ce sujet, il menace.
« Si la Cour y fait faute, je l’en ferai repentir. »
FRANÇOIS Ier (1494-1547), François Ier, le souverain politique (1937), Louis Madelin
Il exprime sa fureur contre le Parlement qui repousse l’enregistrement du concordat dont la bulle a été signée par le pape, le 18 août 1516. Le Parlement finit par céder en mars 1518, mais enregistre avec la mention : « de l’ordre exprès et réitéré du roi » .
Les parlementaires de Paris et de province, qui se veulent un seul corps, se poseront à plusieurs reprises en « conservateurs du royaume et de la chose publique » et même en représentants de la nation (l’idée précédant le mot), entre deux réunions des États généraux sous les règnes suivants.
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