argent (monnaie, richesse)

Objet de désir et cause de bien des haines, arme du pouvoir et nerf de toutes les guerres, sujet de théorie économique et de révolutions populaires… Thème historiquement et littéralement inépuisable.

Cliquez sur une citation pour la consulter dans son contexte historique.Retour à l’index

Affichage de 1 – 25 sur 81.

« Ils deviendront des soldats, ceux qui, jusqu’à ce jour, furent des brigands ; ils combattront légitimement contre les barbares, ceux qui se battaient contre leurs frères et leurs cousins ; et ils mériteront la récompense éternelle, ceux qui se louaient comme mercenaires pour un peu d’argent. »  

URBAIN II (vers 1042-1099), Concile de Clermont, 1095

 

« Que le pape prenne garde […] On pourrait croire que c’est à prix d’or qu’il protège les Templiers, coupables et confès, contre le zèle catholique du roi de France. »  

Pierre DUBOIS (vers 1250/1255-apr. 1321), Pamphlet, 1308

 

« À cœur vaillant, rien d’impossible. »  

Jacques CŒUR (vers 1395-1456), devise

 

« Il faut faire suer les écus. »  

Maxime sous Louis XI

 

« Plaise au roi de me donner cent livresPour acheter livres et vivres.De livres je me passeraisMais de vivres je ne saurais. »  

Clément MAROT (1496-1544), Quatrain à François Ier

 

« Guerre faite sans bonne provision d’argent n’a qu’un soupirail de vigueur. Les nerfs des batailles sont les pécunes. »  

François RABELAIS (vers 1494-1553), Gargantua (1534)

 

« L’argent est le nerf de la guerre. »  

CATHERINE DE MÉDICIS (1519-1589), Lettre à l’ambassadeur d’Espagne, août 1570

 

« Les Parisiens se mettent au pillage avec une extraordinaire avidité : bien des gens ne s’étaient jamais imaginé qu’ils pourraient posséder un jour les chevaux et l’argenterie qu’ils ont ce soir dans les mains. »  

Antonio Maria SALVIATI (1537-1602), nonce apostolique, lettre au pape Grégoire XIII

 

« Les rois tenaient à déshonneur de savoir combien valait un écu, et moi, je voudrais savoir ce que vaut un liard, combien de peine ont ces pauvres gens pour l’acquérir, afin qu’ils ne fussent chargés que selon leur portée. »  

HENRI IV (1553-1610)

 

« Il n’y a rien de plus nécessaire dans un État que le commerce […] Le commerce est une guerre d’argent. »  

Jean-Baptiste COLBERT (1619-1683), Mémoire sur le commerce (1664)

 

« Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui : c’est un bourgeois, un homme de rien, un malotru ; s’il réussit, ils lui demandent sa fille. »  

Jean de LA BRUYÈRE (1645-1696), Les Caractères (1688)

 

« Bon mariage, mon fils […] Il faut bien que vous preniez du fumier pour engraisser vos terres ! »  

Duchesse de CHAULNES (??-1699) à son fils, le duc de Picquigny

 

« J’aime un amour fondé sur un bon coffre-fort […] Cette veuve, je crois, ne serait point cruelle ; Ce serait une éponge à presser au besoin. »  

Jean-François REGNARD (1655-1709), Le Joueur (1696)

 

« C’est l’usurier le plus juif : il vend son argent au poids de l’or. »  

Alain René LESAGE (1668-1747), Turcaret ou le Financier (1709)

 

« On nous dit que nos rois dépensaient sans compter, Qu’ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils. Mais quand ils construisaient de semblables merveilles, Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ? »  

Sacha GUITRY (1885-1957), Si Versailles m’était conté (film de 1953)

 

« Qu’est-ce qu’un cardinal ? C’est un prêtre habillé de rouge qui a cent mille écus du roi, pour se moquer de lui au nom du pape. »  

Nicolas de CHAMFORT (1740-1794), Pensées, maximes et anecdotes (posthume, 1803)

 

« Les bourgeois, par une vanité ridicule, font de leur fille un fumier pour les terres des gens de qualité. »  

Nicolas de CHAMFORT (1740-1794), Pensées, maximes et anecdotes (posthume, 1803)

 

« Les grandes fortunes se commencent souvent en province ; mais ce n’est qu’à Paris qu’elles s’achèvent et qu’on en jouit […] Paris est le centre de la dissipation. »  

Charles Pinot DUCLOS (1704-1772), Considérations sur les mœurs de ce siècle (1751)

 

« L’intérêt est le plus grand monarque de la terre. Cette ardeur pour le travail, cette passion de s’enrichir, passe de condition en condition, depuis les artisans jusques aux grands. »  

MONTESQUIEU (1689-1755), Lettres Persanes (1721)

 

« La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d’appétit et ceux qui ont plus d’appétit que de dîners. »  

Nicolas de CHAMFORT (1740-1794), Pensées, maximes et anecdotes (posthume, 1803)

 

« On a tout avec de l’argent, hormis des mœurs et des citoyens. »  

Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778), Discours sur les sciences et les arts (1750)

 

« Dieu ne tire pas plus rapidement les hommes du néant. »  

MONTESQUIEU (1689-1755), parlant du système de Law en 1719, Lettres Persanes (1721)

 

« Lundi, je pris des actions,Mardi, je gagnai des millions,Mercredi, je pris équipage,Jeudi, j’agrandis mon ménage,Vendredi, je m’en fus au bal,Et samedi, à l’hôpital. »  

Lundi je pris des actions (1720), chanson de rue

 

« Dubois, gardé par Cerbère,Dit en voyant le Régent :— Monsieur, que venez-vous faire ?Ce pays est sans argent. »  

Sur la mort du Régent (1723), chanson

 

« J’aime mieux leur [aux paysans] demander des bras qu’ils ont que de l’argent qu’ils n’ont pas. »  

Philibert ORRY (1689-1747), contrôleur général des Finances de 1730 à 1745

 

Pages

Retour en haut