gouvernement (gouverner)

Fort ou faible, généralement mal aimé, accusé de tous les maux du pays et des Français, sous l’Ancien Régime comme en République, c’est un mal nécessaire qui peut se révéler fort utile, pour diriger durablement l’État, entité politique et juridique indispensable.

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« Charles, savant, modeste, […] maître du monde, bien-aimé du peuple […], sommet de l’Europe […] est en train de tracer les murs de la Rome nouvelle. »  

ANGILBERT (vers 740-814) parlant de Charlemagne en 799

« Pesez, Louis, pesez ce que c’est que d’être roi de France. »  

PHILIPPE IV le Bel (1268-1314) à son fils aîné Louis, le jour de sa mort, 29 novembre 1314

« Le roi doit seigneurier au commun profit du peuple. »  

CHARLES V le Sage (1338-1380)

« Ce Dauphin en son Dauphiné, c’est déjà le roi Louis. »  

Pierre CHAMPION (1880-1942), Louis XI (1927)

« Le royaume est paisible et tranquille au point que les marchandises peuvent librement circuler […] Les impôts sont lourds ? Je ne les emploie que pour le bien et honneur du royaume et les diminuerai dès que je le pourrai. N’y ai-je pas le plus grand intérêt, puisque je suis le chef et le père de la chose publique ! »  

LOUIS XI (1423-1483), 10 mars 1465

« Car tel est notre plaisir. »  

LOUIS XI (1423-1483), édit du 31 octobre 1472, forme des placets royaux

« Car tel est notre plaisir. »  

FRANÇOIS Ier (1494-1547)

« Tout ce qui est advenu dans Paris a été fait non seulement par mon propre consentement, mais par mon commandement et de mon propre mouvement. »  

CHARLES IX (1550-1574), Déclaration au Parlement de Paris convoqué le 26 août

« L’État s’est crevassé et ébranlé depuis la journée de la Saint-Barthélemy, depuis que la foi du prince envers le sujet et du sujet envers le prince, qui est le seul ciment qui entretient les États en union, s’est si outrageusement démentie. »  

Philippe DUPLESSIS-MORNAY (1549-1623), Mémoires et correspondance de Duplessis-Mornay pour servir à l’histoire de la réformation et des guerres civiles et religieuses en France, sous les règnes de Charles IX, de Henri III, de Henri IV et de Louis XIII, depuis l’an 1571 jusqu’en 1623

« En France, il ne peut exister deux rois. Mon frère, il est nécessaire que vous quittiez mon royaume pour chercher une autre couronne ; quant à moi, j’ai déjà l’âge de me gouverner. »  

CHARLES IX (1550-1574), à son frère Henri duc d’Anjou

« La légèreté ordinaire des Français leur fait désirer le changement à cause de l’ennui qu’ils ont des choses présentes. »  

Cardinal de RICHELIEU (1585-1642)

« Un peuple, c’est une bête qui se laisse mener par le nez, principalement les Parisiens. »  

HENRI IV (1553-1610), septembre 1594

« Les gens de justice sont mon bras droit, mais si la gangrène se met au bras droit, il faut que le gauche le coupe. »  

HENRI IV (1553-1610), Déclaration au Parlement, 7 février 1599

« Je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qu’il n’ait tous les dimanches sa poule au pot. »  

HENRI IV (1553-1610)

« Vous faites tout ce que je veux ; c’est le vrai moyen de me gouverner : aussi ne veux-je jamais être gouverné que de vous. »  

HENRI IV (1553-1610), Lettre à Marie de Médicis, 27 janvier 1601

« Appauvri d’âme et de sang, le fils [d’Henri IV] traîna, bâilla sa vie ; et le plus grand service qu’il ait rendu à la France est d’avoir maintenu Richelieu au pouvoir. »  

Henri BLAZE de BURY (1813-1888), Revue des deux mondes (15 août 1876)

« Les quatre pieds carrés du cabinet du roi me sont plus difficiles à conquérir que tous les champs de bataille de l’Europe. »  

Cardinal de RICHELIEU (1585-1642)

« Il faut dormir comme le lion, sans fermer les yeux. »  

Cardinal de RICHELIEU (1585-1642), Testament politique

« Assurez-vous toujours de mon affection qui durera jusqu’au dernier soupir de ma vie. »  

LOUIS XIII (1601-1643), Lettre à Richelieu, 16 octobre 1629

« C’est le plus grand serviteur que jamais la France ait eu. »  

LOUIS XIII (1601-1643), défendant le cardinal contre sa mère au lendemain de la journée des Dupes, le 11 novembre 1630

« Ne craignez rien. Je serai votre second contre tout le monde, sans en excepter mon frère. Mon honneur y est engagé. »  

LOUIS XIII (1601-1643), à Richelieu

« Je m’aperçois assez que l’on s’en prend au cardinal et qu’on ne s’ose plaindre de ma personne. Plus je verrai qu’on l’attaquera, cela sera cause que je l’aimerai davantage et porterai son parti. »  

LOUIS XIII (1601-1643), au sieur de La Barre Le Sec, 25 juillet 1631

« En matière de crime d’État, il faut fermer la porte à la pitié et mépriser les plaintes des personnes intéressées et les discours d’une populace ignorante, qui blâme quelquefois ce qui lui est plus utile. »  

Cardinal de RICHELIEU (1585-1642), Lettre à Louis XIII à propos du duc de Montmorency

À son confesseur qui lui demande de pardonner à ses ennemis : « Je ne m’en connais d’autres que ceux de l’Église et de l’État. »  

Cardinal de RICHELIEU (1585-1642), mourant, 6 décembre 1642. Son mot de la fin

« En dépit de tous, sinon de tout, l’action du cardinal [Richelieu] conjuguée avec celle du roi [Louis XIII] avait été décisive pour l’avenir du pays, en l’engageant dans la voie qui allait faire de lui un état moderne. »  

Charles de GAULLE (1890-1970)

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