favorites (et maîtresses)

Reines de la petite histoire dont les amateurs raffolent sans l’avouer… Mais toutes ces femmes qui ont fait le bonheur de nos rois séducteurs (François Ier, Henri IV, Louis XIV, Louis XV) et de quelques autres (tel Charles VII) ont influencé leur politique, bien plus que les reines légitimes qui leur donnaient des héritiers.

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« Je loue mon Dieu et le remercie de ce qu’il lui plaît que le plus grand pécheur du monde meure le jour de la fête de la pécheresse. »  

CHARLES VII (1403-1461), mot de la fin, doublement chrétien, du roi mourant le jour de la sainte Madeleine, 22 juillet 1461

« Souvent femme varieBien fol est qui s’y fie. »  

FRANÇOIS Ier (1494-1547)

« Capitaine Bon Vouloir, il n’est pas grand abatteur de bois. »  

TALLEMANT des RÉAUX (1619-1692), Historiettes (posthume)

« Charmante Gabrielle, / Percé de mille dards Quand la gloire m’appelle / Sous les drapeaux de MarsCruelle départie / Malheureux jour Que ne suis-je sans vie / Ou sans amour ! »  

HENRI IV (1553-1610), Chanson

« Sire, il ne faut plus tortignonner […] Avisez de choisir : ou de complaire à vos prophètes de Gascogne et retourner courir le guilledou en nous faisant jouer à sauve qui peut, ou de vaincre la Ligue qui ne craint rien de vous tant que la conversion […] gagnant plus en une heure de messe que vous ne feriez en vingt batailles gagnées et en vingt années de périls et de labeurs. »  

Duc de SULLY (1560-1641), à Henri IV, mars 1593

« Ce sera dimanche que je ferai le saut périlleux. »  

HENRI IV (1553-1610), Lettre à Gabrielle d’Estrées, juillet 1593

« Je me passerais mieux de dix maîtresses comme vous, que d’un serviteur comme lui. »  

HENRI IV (1553-1610), à Gabrielle d’Estrées, 1599

« Hâtez-vous de me faire ce fils, de sorte que je puisse vous faire une fille. »  

HENRI IV (1553-1610), Lettre à Henriette d’Entragues, marquise de Verneuil, 1601

« Je ne trouve ni agréable compagnie, ni réjouissance, ni satisfaction chez ma femme […] faisant une mine si froide et si dédaigneuse lorsqu’arrivant du dehors, je viens pour la baiser, caresser et rire avec elle, que je suis contraint de dépit de la quitter là et de m’en aller chercher quelque récréation ailleurs. »  

HENRI IV (1553-1610), Lettre à Sully

« S’il arrive que nous tombions malgré nous dans ses égarements [de l’amour], il faut du moins observer deux précautions : la première, que le temps que nous donnons à notre amour ne soit jamais pris au préjudice de nos affaires, la seconde […] il faut demeurer maître absolu de notre esprit. »  

LOUIS XIV (1638-1715), Mémoires pour l’instruction du Dauphin (1662)

« Il serait trop redoutable, s’il n’était pas roi ! »  

Duchesse de LA VALLIÈRE (1644-1710)

« L’attelage du soleil / N’aura jamais son pareil. / Il est de quatre chevaux / Qui ne sont ni bons ni beaux […]Précédé de deux cavales […] / Toutes deux fortes des reins / Toutes deux sont poulinières,L’une est maigre au dernier point, / L’autre crève d’embonpoint. »  

Chanson allégorique sur les ministres et les maîtresses de Louis XIV

« Toutes les fois qu’elle [Mme de Montespan] craignait quelque diminution aux bonnes grâces du Roi, elle donnait avis à ma mère afin qu’elle y apportât quelque remède. »  

Marie-Marguerite MONVOISIN (1658-??), belle-fille (et complice) de la Voisin

« On attaque le cœur d’un prince comme une place. Le premier soin est de s’emparer de tous les postes par où on y peut approcher. »  

LOUIS XIV (1638-1715), Mémoires pour l’instruction du Dauphin (1662)

« Et ce prince admirablePasse ses nuits à tableEn se noyant de vinAuprès de sa putain. »  

Pamphlet (anonyme)

« Parbleu ! voilà un foutu royaume bien gouverné, par un ivrogne, par une putain, par un fripon, et par un maquereau ! »  

Philippe d’ORLÉANS (1674-1723) répondant à un ministre venu lui demander de signer un décret

« Notre monarque, enfin, / Se distingue à Cythère. / De son galant destin / On ne fait plus mystère.Mailly, dont on babille, / La première éprouva / La royale béquille / Du père Barnabas. »  

Notre monarque enfin, chanson

« Puisqu’il a repris sa catin, il ne trouvera plus un Pater sur le pavé de Paris. »  

Les poissardes parlant de Louis XV, novembre 1744

« Puisqu’il en faut une, mieux vaut que ce soit celle-là. »  

MARIE LECZINSKA (1703-1768), parlant de la Pompadour

« Sans esprit, sans caractère / L’âme vile et mercenaire,Le propos d’une commère / Tout est bas chez la Poisson – son – son. »  

Poissonnade brocardant la marquise de Pompadour

« Après nous, le déluge. »  

Marquise de POMPADOUR (1721-1764), à Louis XV, fin 1757

« La marquise n’aura pas beau temps pour son voyage. »  

LOUIS XV (1710-1774), voyant le cortège funèbre de sa favorite quitter Versailles sous la pluie battante, 17 avril 1764

« Ci-gît qui fut vingt ans pucelleSept ans catin et huit ans maquerelle. »  

Épitaphe satirique de la marquise de Pompadour

« Oh ! la belle statue ! oh ! le beau piédestal ! / Les Vertus sont à pied et le Vice à cheval. »  

Vers anonymes écrits sur le socle de la statue équestre de Louis XV

« Eh ! la France, ton café fout le camp. »  

Comtesse DU BARRY (1743-1793), s’adressant à Louis XV

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