2 décembre 1805. Un an après, jour pour jour, Austerlitz, victoire mémorable de l’empereur face à l’Europe. Napoléon est avant tout un militaire, il se révèle ici un stratège sans égal et le dieu de la guerre est avec lui. La même année, les Anglais ont leur Trafalgar Day, fête nationale en souvenir du 21 octobre 1805.
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« On va leur percer le flanc En plain plan, r’lan tan plan […] Ah ! que nous allons rire ! R’lan tan plan tire lire. »1808
Marche d’Austerlitz, 2 décembre 1805, chanson
Histoire de France par les chansons (1982), France Vernillat, Pierre Barbier.
Le jour anniversaire du sacre de l’empereur, les grenadiers montent à l’assaut : sur ordre de Napoléon redevenu chef militaire, la musique de chaque bataillon joue la chanson connue de chaque homme. Selon le capitaine Coignet, soldat de la campagne d’Italie, chevalier de la première promotion de la Légion d’honneur en 1804, grognard à Austerlitz et admis dans la garde : « Les tambours battaient à rompre les caisses, la musique se mêlait aux tambours. C’était à entraîner un paralytique. » Ce capitaine courageux sera de toutes les guerres de Napoléon, enchaînant 48 batailles sans une blessure, et mourra nonagénaire, sous Napoléon III.
« Soldats, je suis content de vous. »1809
NAPOLÉON Ier (1769-1821), Proclamation d’Austerlitz, 2 décembre 1805. Histoire de l’empereur Napoléon (1834), Abel Hugo
Abel est le frère aîné de Victor Hugo, et leur père, général d’Empire, a participé à toutes les guerres de Napoléon. Cela explique en partie l’inspiration et la nostalgie impériales dans la famille. Au soir de la victoire, le général sait comme toujours trouver les mots pour ses troupes. Pour l’heure, le plus simple est le plus vrai.
« Il vous suffira de dire : j’étais à la bataille d’Austerlitz, pour qu’on vous réponde : voilà un brave ! »1810
NAPOLÉON Ier (1769-1821), fin de la Proclamation d’Austerlitz, 2 décembre 1805
Cette « bataille des Trois Empereurs » opposa les 65 000 hommes de Napoléon aux 90 000 hommes d’Alexandre Ier (Russie) et de François II (Saint Empire romain germanique). Le dieu de la guerre et de la fortune est avec Napoléon : le brouillard matinal cache ses mouvements à l’ennemi, et le soleil d’Austerlitz brille sur une suite de manœuvres tactiques hardies, et réussies – un classique, enseigné dans les écoles de guerre. Le bronze des 180 canons ennemis sera fondu pour édifier la colonne Vendôme (inspirée de la colonne de Trajan, à Rome).
La victoire d’Austerlitz met fin à la troisième coalition – l’Angleterre est invaincue (après sa victoire de Trafalgar), mais reste seule.
« Dieu merci, j’ai bien fait mon devoir. »1806
Amiral NELSON (1758-1805), touché à mort, à bord du Victory, 21 octobre 1805. Mot de la fin
La flotte française est anéantie et cette victoire navale assure désormais la maîtrise des mers à l’Angleterre. Mais sur terre, Napoléon enchaîne les victoires avec la Grande Armée.
« N’est-ce pas que je suis de la poule blanche ! »1714
Napoléon BONAPARTE (1769-1821), à sa mère, après l’attentat de la rue Saint-Nicaise, 24 décembre 1800
« Être de la poule blanche » est une expression corse qui signifie avoir de la chance et ce Corse fut toute sa vie très superstitieux.
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