Portrait en citations de Jules Michelet
« Faites l’histoire, nous l’écrirons ! »
Jules Michelet, voyant du seuil de l’École normale où il enseigne des bandes d’ouvriers et d’étudiants qui se rendent au combat, Révolution de juillet 1830
De la Gaule à de Gaulle (et la Ve République), revivons l’histoire de France en citations. Le récit national se déroule dans cette mise en scène aussi simple qu’originale, avec tous les personnages qui lui donnent vie.
Citations et commentaires toujours tirés de l’Histoire en citations (10 Chroniques, un Dictionnaire). Découvrez le sommaire, aussi précieux que l’indexation par mots et par personnages, et la nouvelle formule de l’édito hebdomadaire.
« Faites l’histoire, nous l’écrirons ! »
Jules Michelet, voyant du seuil de l’École normale où il enseigne des bandes d’ouvriers et d’étudiants qui se rendent au combat, Révolution de juillet 1830
Depuis 1901, six domaines sont récompensés : Prix Nobel de la paix (10 lauréats français), de littérature (15), de physique (17), de chimie (10), de physiologie ou médecine (13), d’économie (4). Au total 69 lauréat(e)s.
Depuis 1901, six domaines sont récompensés : Prix Nobel de la paix (10 lauréats français), de littérature (15), de physique (17), de chimie (10), de physiologie ou médecine (13), d’économie (4). Au total 69 lauréat(e)s.
« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. »
Carl von CLAUSEWITZ (1780-1831), général prussien, stratège et théoricien, De la Guerre (1832)
« La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. »
Carl von CLAUSEWITZ (1780-1831), général prussien, stratège et théoricien, De la Guerre (1832)
« Pour gouverner les Français, il faut des paroles violentes et des actes modérés. »
Léon GAMBETTA (1838-1882), cité par Paul Deschanel, Gambetta (1919)
L’impertinence se définit au fil de l’action.
Elle a naturellement ses grands classiques : Voltaire et Beaumarchais font carrière dans le genre au siècle des Lumières, mais Rousseau et Diderot ne sont pas en reste. Déjà au siècle de Louis XIV, Molière et La Fontaine s’illustrèrent avec leur génie propre. D’autres classiques de la littérature furent également impertinents par nature, tels Rabelais et Montaigne. Plus surprenant, au nom de la raison ou de la religion, Descartes et Fénelon se retrouvent impertinents sans le savoir ni le vouloir. Et la Révolution relance l’impertinence à sa manière, avec Mirabeau en tête d’affiche.
Des outsiders célèbres ou anonymes font chorus par un pamphlet, un mot, un geste, parfois au péril de leur carrière ou même de leur vie – voir le premier fait divers du récit national, au temps de la Gaule.
Restent les cas collectifs, tous les frondeurs, anarchistes, féministes, acteurs de Mai 68.
Leçon de l’Histoire : l’impertinence à la française est omniprésente sous les formes les plus diverses. Elle se distingue de l’insolence, l’impudence ou la provocation qui prêtent à confusion dans notre paysage politico-médiatique : trop facile de faire le buzz et de polémiquer pour le plaisir. Les « Voltaire de supérette » sont légion, les nouveaux idéologues font assaut d’éloquence, les candidats s’improvisent têtes d’affiche avec ou sans parti… Sachons faire la différence. À vous d’en juger.
L’impertinence se définit au fil de l’action.
Elle a naturellement ses grands classiques : Voltaire et Beaumarchais font carrière dans le genre au siècle des Lumières, mais Rousseau et Diderot ne sont pas en reste. Déjà au siècle de Louis XIV, Molière et La Fontaine s’illustrèrent avec leur génie propre. D’autres classiques de la littérature furent également impertinents par nature, tels Rabelais et Montaigne. Plus surprenant, au nom de la raison ou de la religion, Descartes et Fénelon se retrouvent impertinents sans le savoir ni le vouloir. Et la Révolution relance l’impertinence à sa manière, avec Mirabeau en tête d’affiche.
Des outsiders célèbres ou anonymes font chorus par un pamphlet, un mot, un geste, parfois au péril de leur carrière ou même de leur vie – voir le premier fait divers du récit national, au temps de la Gaule.
Restent les cas collectifs, tous les frondeurs, anarchistes, féministes, acteurs de Mai 68.
Leçon de l’Histoire : l’impertinence à la française est omniprésente sous les formes les plus diverses. Elle se distingue de l’insolence, l’impudence ou la provocation qui prêtent à confusion dans notre paysage politico-médiatique : trop facile de faire le buzz et de polémiquer pour le plaisir. Les « Voltaire de supérette » sont légion, les nouveaux idéologues font assaut d’éloquence, les candidats s’improvisent têtes d’affiche avec ou sans parti… Sachons faire la différence. À vous d’en juger.
« I have a dream… » Martin Luther King (1929-1968). Titre du discours prononcé le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington, pendant la Marche pour l’emploi et la liberté. En vf : « Je fais un rêve. »
Pasteur et militant américain, face aux 250 000 manifestants, il en appelle à la fin du racisme dans son pays, revendiquant l’égalité des droits civiques et économiques entre Blancs et Afro-Américains.
« Parle-leur de ton rêve, Martin ! » lui crie soudain la chanteuse noire Mahalia Jackson. Oubliant ses notes, il improvise une anaphore en scandant « I have a dream ». Dans un monde marqué par l’esclavage, le racisme et la haine, il décrit son rêve de liberté, égalité, fraternité.
Prix Nobel de la paix en 1964, assassiné à 39 ans, Martin Luther King rejoint avec ce rêve prophétique les présidents fondateurs des États-Unis, Washington, Jefferson et Lincoln.
« C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante » écrit Paulo Coelho (brésilien né en 1947) dans son best-seller mondial, L’Alchimiste (1988).
Mais la politique peut-elle encore faire rêver la France comme sous la Révolution de 1789 ou en Mai 68 ? Où sont les utopies et l’espoir de jours meilleurs si évidents sous la Renaissance et au siècle des Lumières ? Qui peut incarner aujourd’hui les forces vives et le caractère d’une nation riche de ses deux mille ans d’Histoire portée par des héros depuis la Gaule et le Moyen Âge ? Sans oublier que certains rêves réalisés tournent parfois au cauchemar…
Cet édito s’inscrit aux antipodes du « prêt à penser » ou des « petites phrases » : il n’y a pas une réponse à la question-titre, il y en a beaucoup qui se complètent et parfois se contredisent au fil des siècles et des auteurs (toujours empruntées à notre Histoire en citations).
« I have a dream… » Martin Luther King (1929-1968). Titre du discours prononcé le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington, pendant la Marche pour l’emploi et la liberté. En vf : « Je fais un rêve. »
Pasteur et militant américain, face aux 250 000 manifestants, il en appelle à la fin du racisme dans son pays, revendiquant l’égalité des droits civiques et économiques entre Blancs et Afro-Américains.
« Parle-leur de ton rêve, Martin ! » lui crie soudain la chanteuse noire Mahalia Jackson. Oubliant ses notes, il improvise une anaphore en scandant « I have a dream ». Dans un monde marqué par l’esclavage, le racisme et la haine, il décrit son rêve de liberté, égalité, fraternité.
Prix Nobel de la paix en 1964, assassiné à 39 ans, Martin Luther King rejoint avec ce rêve prophétique les présidents fondateurs des États-Unis, Washington, Jefferson et Lincoln.
« C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante » écrit Paulo Coelho (brésilien né en 1947) dans son best-seller mondial, L’Alchimiste (1988).
Mais la politique peut-elle encore faire rêver la France comme sous la Révolution de 1789 ou en Mai 68 ? Où sont les utopies et l’espoir de jours meilleurs si évidents sous la Renaissance et au siècle des Lumières ? Qui peut incarner aujourd’hui les forces vives et le caractère d’une nation riche de ses deux mille ans d’Histoire portée par des héros depuis la Gaule et le Moyen Âge ? Sans oublier que certains rêves réalisés tournent parfois au cauchemar…
Cet édito s’inscrit aux antipodes du « prêt à penser » ou des « petites phrases » : il n’y a pas une réponse à la question-titre, il y en a beaucoup qui se complètent et parfois se contredisent au fil des siècles et des auteurs (toujours empruntées à notre Histoire en citations).