« Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme demain s’installerait partout. »
(1883-1945), Déclaration radiodiffusée du 22 juin 1942
L’Homme nouveau et la révolution nationale de Vichy (1997), Limore Yagil.
Deux ans après l’armistice signé par Pétain, Laval, sous la pression allemande, est nommé chef du gouvernement de Vichy, et renforce la politique de collaboration avec l’occupant. En juin, c’est la Relève : des ouvriers vont travailler outre-Rhin, en échange du retour des prisonniers de guerre. Et c’est en s’adressant à cet auditoire d’ailleurs stupéfait, que Laval exprime ce souhait.
Mais il l’a déjà dit, en 1941, il le redira, publiquement, en d’autres circonstances. Il invoque un pacifisme très spécieux : « Nous avons eu tort, en 1939, de faire la guerre. Nous avons eu tort, en 1918, au lendemain de la victoire, de ne pas organiser une paix d’entente avec l’Allemagne. Aujourd’hui, nous devons trouver la base d’une réconciliation définitive. »
La peur du communisme est un autre problème. La Wehrmacht vient d’attaquer l’Armée rouge : rupture du pacte germano-soviétique. Le 30 juin, Vichy rompt ses relations avec l’URSS et crée la Légion des Volontaires français (LVF) contre le bolchevisme. Le pacifisme de Laval, allié à l’Allemagne nazie, passe donc par la guerre contre l’Angleterre et la Russie.
Détesté des autres ministres, très impopulaire dans le pays, Laval se croira jusqu’à la fin plus fort ou plus malin qu’Hitler, dont il faisait le jeu. Il sera condamné à mort et fusillé en octobre 1945.
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