Seconde Guerre Mondiale
Le débarquement de Normandie
La libération du territoire occupé commence en Afrique du Nord (novembre 1942). Le premier débarquement des Alliés sur le continent se fait en Normandie (6 juin 1944). De Gaulle s’affirme comme le seul chef de la France libre, et il souhaite l’associer à la victoire.
Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.
« Un seul combat, pour une seule patrie ! »2806
Charles de GAULLE (1890-1970), Mémoires de guerre, tome II, L’Unité, 1942-1944 (1956)
Un seul chef aussi : le 3 juin 1944, le général de Gaulle devient président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), qui succède au Comité français de libération nationale (CFLN). C’est le terme d’une longue bataille de quatre ans pour l’unité du pouvoir, et bientôt la fédération des diverses résistances (dont les FTP) en Forces françaises de l’Intérieur (FFI), la création hors métropole d’une armée (qui atteindra 500 000 hommes) pour aider les Alliés à nous aider à nous libérer (…)
« Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Bercent mon cœur
D’une langueur
Monotone. »2807Paul VERLAINE (1844-1896), vers entendus à la BBC le 5 juin 1944. Extrait de « Chanson d’automne », Poèmes saturniens (1866)
C’est le code choisi pour annoncer sur la radio anglaise le jour J du débarquement en France, autrement dit, l’opération Overlord (Suzerain, en anglais) sous le commandement suprême du général Eisenhower. Ces mots tant attendus sont enfin entendus, le soir du 5 juin : le débarquement est donc pour le lendemain.
« Bien entendu, c’est la bataille de France et c’est la bataille de la France. »2808
Charles de GAULLE (1890-1970), Déclaration radiodiffusée du 6 juin 1944 à Londres, jour du débarquement allié en Normandie. Mémoires de guerre, tome II, L’Unité, 1942-1944 (1956), Charles de Gaulle
Il annonce aux Français le début des opérations. « Bien entendu », les résistants de l’intérieur vont y participer, avec les soldats de la France libre venus du monde entier. Le premier jour, 90 000 Américains, Britanniques, Canadiens et 177 Français (commandos, fusiliers marins du capitaine Kieffer) dans les forces d’assaut, seront suivis de 200 000 hommes les jours suivants. Avec 9 000 navires, 3 200 avions (…)
« On meurt pour une cathédrale. Non pour des pierres. On meurt pour un peuple. Non pour une foule. On meurt par amour de l’Homme, s’il est clé de voûte d’une communauté. On meurt pour cela seul dont on peut vivre. »2809
Antoine de SAINT-EXUPÉRY (1900-1944), Terre des hommes (1939)
De retour des États-Unis où il s’est exilé après la défaite, poète et aviateur, il recommence le combat en 1943 et disparaît au cours d’une mission de reconnaissance aérienne où il est volontaire, le 31 juillet 1944 – le jour même où le front allemand est percé à Avranches.
Le mur de l’Atlantique, système de défense créé par Hitler (mer et plages minées, murailles de béton antichars, blockhaus, barbelés), ne résiste plus que par « poches » (…)
« Je sais mal ce qu’est la liberté, mais je sais bien ce qu’est la libération. »2810
André MALRAUX (1901-1976), Antimémoires (1967)
La libération de la France (métropolitaine) a commencé par la Normandie. Le général de Gaulle est arrivé le 14 juin à Bayeux, première ville libérée par les Alliés (le 7), pour affirmer sa qualité de chef du gouvernement.
Le mur de l’Atlantique étant percé, les forces alliées, après le raid de Patton en Bretagne, progressent vers la Seine (…)
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