Grand témoin de son siècle - celui des révolutions -, Hugo vibre à chaque émeute et va s’engager d’autant plus qu’il a renoncé au théâtre, après l’échec de son dernier drame, les Burgraves (1843). La scène politique est faite pour lui, qu’il soutienne le pouvoir ou qu’il prenne la tête de l’opposition.
À feuilleter pour tout savoir.
« En temps de révolution, prenez garde à la première tête qui tombe. Elle met le peuple en appétit. »1332
« 1817 est l’année que Louis XVIII, avec un certain aplomb royal qui ne manquait pas de fierté, qualifiait de vingt-deuxième de son règne. »1966
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862). Le calcul est juste, quoique politiquement orienté. 1795 est la date de la mort (officielle) de Louis XVII le dauphin, année où le comte de Provence en exil fut proclamé Louis XVIII.
« Les révolutions sont de magnifiques improvisatrices. Un peu échevelées quelquefois. »2024
Victor HUGO (1802-1885), Choses vues, 1830 (posthume)
« La dernière raison des rois, le boulet. La dernière raison des peuples, le pavé. »2028
Victor HUGO (1802-1885), Littérature et philosophie mêlées (1834). Ce sont les Trois Glorieuses (journées de juillet 1830).
« On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple. Le bourgeois, c’est l’homme qui a maintenant le temps de s’asseoir. Une chaise n’est pas une caste. »2052
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862). La Monarchie de Juillet est bourgeoise et Hugo se prend au jeu politique.
« Louis-Philippe était un homme rare […] très premier prince du sang tant qu’il n’avait été qu’altesse sérénissime, mais franc bourgeois le jour où il fut majesté. »2055
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862)
« Sa grande faute, la voici : il [Louis-Philippe] a été modeste au nom de la France. »2056
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862). Son indulgence a des raisons personnelles, mais son cœur est déjà républicain.
« Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu’on me tue mes morts. »2076
Victor HUGO (1802-1885), Les Misérables (1862). Ce roman immortalise la première grande insurrection républicaine sous la Monarchie de Juillet, les 5 et 6 juin 1832.
« Louis-Philippe tend la main droite et montre le poing gauche. »2129
Victor HUGO (1802-1885), Choses vues, 1847-1848 (posthume). Il voit venir la Révolution de février 1848.
« La populace ne peut faire que des émeutes. Pour faire une révolution, il faut le peuple. »2133
Victor HUGO (1802-1885), Tas de pierres (posthume)
« Les quatre mois qui suivirent février furent un moment étrange et terrible. La France stupéfaite, déconcertée, en apparence joyeuse et terrifiée en secret, […] en était à ne pas distinguer le faux du vrai, le bien du mal, le juste de l’injuste, le sexe du sexe, le jour de la nuit, entre cette femme qui s’appelait Lamartine et cet homme qui s’appelait George Sand. »2154
Victor HUGO (1802-1885), Choses vues (posthume). Résumé de la Deuxième République à ses débuts.
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