« En une heure, et par un trait de plume, fallut tout rendre et souiller et noircir toutes nos belles victoires passées, de trois ou quatre gouttes d’encre. »
(1540-1614), Œuvres du seigneur de Brantôme (posthume)
Les militaires, tels Brantôme et Monluc, s’indignent du traité signé contre l’avis des Guise (conseillers du roi) et sous la pression du connétable de Montmorency.
Le roi qui veut en finir signe donc le traité de Cateau-Cambrésis (3 avril 1559), avec Philippe II d’Espagne et Élisabeth Ire d’Angleterre (succédant à Marie Tudor). Il renonce à presque tout (Milanais, Piémont, Corse, Savoie, Thionville), mais récupère Saint-Quentin et garde Calais (contre 500 000 écus).
Ce traité, réputé catastrophique, met fin à soixante années de guerres étrangères et doit permettre à Henri II de parer au véritable danger qui menace à présent le royaume : la Réforme.
« Partout où le calvinisme réussit, l’autorité royale devient incertaine, et l’on court le risque de tomber en une espèce de république, comme les Suisses. »
HENRI II (1519-1559)
Sa mort prochaine ne laissera pas au roi le temps de profiter de la paix conclue (traité de Cateau-Cambrésis) pour lutter contre les ravages du protestantisme qui se répand en France.
Et la paix revenue augmente les risques de troubles intérieurs : elle laisse sans emploi les gentilshommes, à présent disponibles pour d’autres combats et prêts, selon leurs convictions ou leur clientèle nobiliaire, à se ranger du côté des catholiques ou des protestants.
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