« Il y a parmi les conjurés un homme que je regrette. C’est Georges [Cadoudal]. Celui-là est bien trempé ; entre mes mains, un pareil homme aurait fait de grandes choses. »
NAPOLÉON Ier (1769-1821), à Bourrienne, son secrétaire, 10 juin 1804. Mémoires de M. de Bourrienne, ministre d’État : sur Napoléon, le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Restauration (1829), Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne
L’empereur vient d’apprendre la condamnation à mort du conspirateur Cadoudal et de ses 19 complices.
Héros de la guerre de Vendée, rallié après la Révolution au comte d’Artois (futur Charles X), Cadoudal fut le chef des deux principaux complots contre Bonaparte sous le Consulat : l’attentat de la rue Saint-Nicaise en 1800, et la dernière conspiration déjouée au début de l’année 1804.
Il ajoute : « Je lui ai fait dire par Réal que s’il voulait s’attacher à moi, non seulement il aurait sa grâce, mais que je lui aurais donné un régiment. Georges a tout refusé : c’est une barre de fer. Qu’y puis-je ? Il subira son sort, car c’est un homme trop dangereux dans un parti. »
Certains condamnés seront graciés, mais pas Cadoudal, leur chef.
« Vive le roi ! »
Georges CADOUDAL (1771-1804), mot de la fin, et dernier cri du premier des condamnés à être guillotiné place de Grève, 25 juin 1804. Georges Cadoudal et les Chouans (1998), Patrick Huchet
Et selon d’autres sources, reprenant la devise des insurgés vendéens, dix ans plus tôt : « Mourons pour notre Dieu et notre Roi. » La chouannerie meurt avec lui. Mais dix ans plus tard, le voeu de Cadoudal est exaucé, la Restauration ramène en France le roi Louis XVIII.
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