Autres Tops, une dizaine de citations plébiscitées pour diverses raisons.
Un thème porteur comme le pouvoir ou la peine de mort, un mot d’enfant qui fait mouche et nous touche, l’humour qui a souvent la cote, la franchise qui étonne. Nous maintenons la présentation chronologique.
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« Il fut contraint de plaire à ceux dont il avait besoin : voilà ce que lui apprit l’adversité, et ce n’est pas mince avantage. »272
(1447-1511), Mémoires (1524)
Diplomate de carrière et historien de référence, il parle du futur Louis XI, encore dauphin et impatient de régner. Dernier grand roi du Moyen Âge, il faut rendre justice à ce souverain mal aimé.
« Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche. »296
PHILIPPE II de Bourgogne, dit le Hardi (1342-1404), à Jean II le Bon, bataille de Poitiers, 19 septembre 1356
Mots d’enfant, rares et bienvenus. Celui-ci vaut pour le fond et la forme : mais oui, mine de rien, c’est un alexandrin.
« Les quatre pieds carrés du cabinet du roi me sont plus difficiles à conquérir que tous les champs de bataille de l’Europe. »683
Cardinal de RICHELIEU (1585-1642)
Premier ministre modèle par son art de gouverner aux côtés d’un Louis XIII peu doué pour régner. De Gaulle rendra hommage à sa force de caractère et son action pour la France.
« Cette journée à jamais mémorable couvre la nation française d’une gloire immortelle. Il n’est pas un bataillon, ni un escadron, il n’est pas un individu dans l’armée qui ne se soit battu et de très près. »1450
DUMOURIEZ (1739-1823), Lettre au ministre de la Guerre, 7 novembre 1792
La Révolution joue son avenir aux frontières. Ne jamais oublier ce contexte guerrier !
« L’Ancien Régime moins les abus. »1893
LOUIS XVIII (1755-1824), formule plusieurs fois énoncée au temps de son exil
Le roi résume bien sa (future) Restauration.
« Je ne lis jamais les journaux français, ils n’impriment que ce que je veux. »2259
NAPOLÉON III (1808-1873). Le Guide de la presse (1990), Office universitaire de presse
Il ne manque pas d’humour et parle vrai. La censure fait loi, après son coup d’État du 2 décembre 1851.
« Il y a deux organes inutiles : la prostate et le président de la République. »2391
Georges CLEMENCEAU (1841-1929)
Le Tigre a la dent dure, pour critiquer la faiblesse de la Troisième République. Le président n’est là que pour « inaugurer les chrysanthèmes », expression du général de Gaulle qui changera la Constitution.
« Mon patriotisme est en France ! »2478
Georges CLEMENCEAU (1841-1929), Chambre des députés, 30 mars 1885
Grand républicain et grand opposant de la Troisième République, il dénonce ici le colonialisme.
« Qu’appelez-vous pouvoir ? Un logement dans un palais ? Le grand cordon de la Légion d’honneur ? Le droit de grâce régalien ? La curiosité des foules ? La maîtrise des décrets ? Les hommes qui se courbent ? Les hommes qui se couchent ? La télévision à la botte ? La chasse au lièvre, au tigre, au pauvre ? […] Le doigt sur le bouton de la guerre atomique ? Un Président qui règne, qui gouverne, qui juge, qui légifère, qui commente lui-même les nouvelles qu’il inspire, monarque souverain d’un pouvoir absolu ? J’ai prononcé le mot qu’il fallait taire, l’absolu. »3102
François MITTERRAND (1916-1996), Ici et maintenant (1980)
« La peine de mort est contraire à ce que l’humanité depuis deux mille ans a pensé de plus haut et rêvé de plus noble. Elle est contraire à la fois à l’esprit du christianisme et à l’esprit de la Révolution. »3217
Robert BADINTER (né en 1928), garde des Sceaux, citant mot pour mot Jean JAURÈS (1859-1914), et plaidant pour l’abolition, Assemblée nationale, 17 septembre 1981
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