Dernier grand Capétien du Moyen Âge, Philippe IV dit le Bel : apport incontestable d’un personnage contesté.
Progrès dans la législation, la justice, la fiscalité ; création des états du royaume (futurs états généraux) où les trois ordres sont consultés. Mais le règne est troublé par le conflit avec le pape et la guerre contre Anglais et Flamands, entaché par les mutations monétaires du roi « faux-monnayeur » et par la liquidation de l’ordre des Templiers.
La crise économique et sociale brisera l’élan du « beau Moyen Âge ». Une crise dynastique est réglée par l’application du principe de masculinité (« loi salique ») pour écarter le roi d’Angleterre au bénéfice d’un Valois. Ce sera l’origine de la guerre de Cent Ans.
Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.
« Je deviens votre homme, des terres que je tiens de vous, deçà la mer, selon la forme de la paix qui fut faite entre nos ancêtres. »228
(1239-1307), venu rendre hommage à Philippe IV le Bel, 5 juin 1286
Histoire de la France depuis la fondation de la monarchie, tome II (1840), Édouard Mennechet.
Le roi d’Angleterre fait allégeance, pour ses possessions aquitaines, au nouveau roi de France (petit-fils de Louis IX) âgé de 18 ans, en lui rappelant l’accord passé entre Louis IX et Henri III.
« Nous qui voulons toujours raison garder. »229
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), Lettre au roi d’Angleterre Édouard Ier, 1er septembre 1286 (…)
Il écrit ces mots à 18 ans, son destinataire en a 47. L’un des premiers actes du jeune roi est de rendre à son « cousin » une partie des terres lui revenant (…) au terme d’un précédent traité non appliqué (…)
« Ce n’est ni un homme ni une bête, c’est une statue. »230
Bernard SAISSET (vers 1232-vers 1311), parlant de Philippe le Bel (…)
(…) Le portrait qu’il fait du roi est fatalement partial. Les adversaires de Philippe le Bel l’appelleront souvent « roi de fer » ou « roi de marbre », il doit donc y avoir une part de vérité dans ce portrait.
« Fervent dans la foi, religieux dans sa vie, bâtissant des basiliques, pratiquant les œuvres de piété, beau de visage et charmant d’aspect, agréable à tous, même à ses ennemis quand ils sont en sa présence, Dieu fait aux malades des miracles évidents par ses mains. »231
Guillaume de NOGARET (vers 1260-1313), à propos de Philippe IV le Bel (…)
Chancelier de 1302 à 1313, Nogaret trace ce portrait (flatteur) de son maître. Le personnage demeure une énigme, pour les historiens. Disons qu’il sait cacher son jeu (…) L’histoire retiendra à son passif trois grandes affaires de nature différente : les manipulations monétaires, son conflit aigu avec la papauté, enfin le procès fait aux Templiers.
« [Interdiction] à quiconque […] d’oser faire sortir par terre ou par mer, personnellement ou par député, hors du royaume, l’or et l’argent sous quelque forme que ce soit, les armes, les chevaux ou toutes choses servant à la guerre. »232
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), Ordonnance, 17 août 1296 (…)
Ancêtre de tous les décrets sur le commerce extérieur et le contrôle des changes (…) Le roi a grand besoin d’argent. Il fait la guerre à l’Angleterre, à la suite d’une querelle sur les zones de pêche, et à la Flandre son alliée. Or la guerre coûte cher.
« Malheureux ! n’oublie pas que, sans l’appui de l’Église, tu ne pourrais résister [aux rois ennemis]. Que t’arriverait-il si, ayant gravement offensé le Saint-Siège, tu en faisais l’allié de tes ennemis et ton principal adversaire ? »233
BONIFACE VIII (vers 1235-1303), Bulle Ineffabilis amor, 20 septembre 1296
Le pape s’est cru visé par l’ordonnance du 17 août dernier, les ressources venues de France étant nécessaires aux finances pontificales. Il interpelle directement le roi qui sera à son tour furieux. Un long duel qui embarrasse le clergé de France.
« Nous vous prions de nous accorder d’urgence la permission de fournir au roi la subvention qu’il demande, car nous avons lieu de craindre que la détresse du royaume et chez quelques-uns la mauvaise intention ne poussent les laïcs à piller les biens des églises, si nous ne concourons pas avec eux à la défense commune. »234
Assemblée du clergé, Lettre à Boniface VIII, 1er février 1297
Prélats et clercs doivent obéissance au pape, mais pour mériter la protection du roi, ils doivent verser des décimes aux coffres de l’État. Le pape s’incline. Début d’une courte trêve au cours de laquelle Louis IX va devenir Saint Louis (…)
« Je croyais qu’il n’y avait qu’une reine en France, et j’en vois six cents ! »235
JEANNE Iere de navarre (1273-1304), janvier 1300. Histoire de France (1868), Victor Duruy
La femme de Philippe le Bel visite le riche comté de Flandre annexé par la France, en représailles du non-respect d’un traité de fidélité. La reine est jalouse de voir les dames de Bruges vêtues de somptueux atours, six cents « rivales » (…)
« Le roi est un faux-monnayeur et ne pense qu’à accroître son royaume sans se soucier comment. »236
Bernard SAISSET (vers 1232-vers 1311), 12 juillet 1301
Philippe le Bel a gardé cette réputation et ce n’est ni médisance ni légende. Le faux-monnayage royal consiste, lors de la refonte de pièces de monnaie, à diminuer leur poids en métal précieux, tout en conservant leur valeur légale (…) Bien plus tard, on recourra à la planche à billets. Ces mesures sont toujours impopulaires (…)
« Écoute, mon très cher fils… »237
Boniface VIII (vers 1235-1303), Bulle Ausculta fili carissime, 11 février 1302
Le pape proclame la souveraineté du Saint-Siège sur les rois (…) Soucieux de se concilier l’opinion publique, Philippe le Bel convoque les prélats, les barons et les députés du royaume – donc les trois ordres. Le chancelier Flotte fait un résumé tendancieux de la bulle, à l’instigation du roi qui obtient des États du royaume leur approbation (…) contre le pape.
« La puissance de mon maître est réelle ; la vôtre est un mot. »238
Pierre FLOTTE (??-vers 1302), à Boniface VIII (…)
Chancelier de Philippe le Bel et premier laïc à ce poste, traité par le pape de « petit avocat borgne » et « suppôt de Satan », ce grand légiste semble oublier la puissance spirituelle de la papauté et l’excommunication toujours possible (…) La convocation des États du royaume (préfiguration des États généraux) marque l’entrée de la bourgeoisie en politique.
« Vive la Commune ! Mort aux Français ! »239
Cris du peuple de Bruges, 18 mai 1302. Histoire des Français, volume XIX, nos 1711 à 1742 (1836), Simonde de Sismondi
Massacre des Français : ce sont les Mâtines de Bruges, rappelant les Vêpres siciliennes de 1282. Les « métiers » de Bruges et la plupart des villes flamandes se soulèveront contre le roi de France, en juin.
« Connétable, est-ce que vous avez peur de ces lapins, ou bien avez-vous peur de leur poil ? »240
Robert d’ARTOIS (1250-1302), à Raoul de Nesle, Courtrai, 11 juillet 1302. Histoire des Français (1821-1844), Simonde de Sismondi
Cousin du roi, il juge inutile la stratégie prudente du connétable Raoul de Nesle, chef de l’armée française, face aux milices communales des Flamands, apparemment en fuite après leur révolte contre l’occupant. Piqué au vif, le connétable décide de charger. Mais cette fuite n’était qu’un piège (…)
« Là, on put voir toute la noblesse de France gésir en de profonds fossés, la gueule bée et les grands destriers, les pieds amont et les chevaliers dessous. »241
Frantz FUNCK-BRENTANO (1862-1947), Chronique artésienne, 1295-1304
Désastre de Courtrai (…) La noblesse française est décimée. Cette « bataille des Éperons d’or » marque un tournant dans l’histoire militaire : pour la première fois, des fantassins (dits piétons) l’emportent sur les cavaliers (…)
« Voilà ma tête, voilà mon cou ! Au moins, je mourrai pape. »242
BONIFACE VIII (vers 1235-1303), Palais du pape, Anagni, 7 septembre 1303 (…)
Le roi, excommunié, a chargé Nogaret, nouveau chancelier, d’enlever le pape, pour le faire comparaître devant un concile qui le déposerait : c’est la malheureuse expédition d’Anagni. Les envoyés de Philippe le Bel forcent le palais. Le pape, s’attendant à être mis à mort, a revêtu sa chape la plus précieuse, coiffé sa tiare d’or et de pierreries. Il fait front (…)
« Vive le pape ! Mort aux étrangers ! »243
Cris du peuple d’Anagni, 7 septembre 1303 (…)
Le peuple de la ville, les paysans alertés, toute une foule cerne le palais en poussant ces cris de menace (…) Les Français prennent la fuite et laissent le pape. Épuisé, À à 68 ans, il meurt un mois plus tard. Benoît XI apaisera le conflit (…)
« Cette victoire ne saurait être attribuée à aucun homme. Elle est l’œuvre de Dieu. »244
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), Mons-en-Pevèle, 18 août 1304
À la tête de son armée, il a triomphé de l’armée flamande commandée par Guillaume de Juliers et Jean de Namur. 6 000 Flamands restent sur le champ de bataille et Guillaume de Juliers est décapité, sa tête promenée devant la tente de Philippe : deux ans après, c’est la revanche sur le désastre de Courtrai.
« N’aurons-nous donc jamais fait [fini] ? Je crois qu’il pleut des Flamands ! »245
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), Lille, automne 1304. L’Art de vérifier les dates des faits historiques (1818), David Bailie Warden
(…) Renversé avec son cheval, il a pu se dégager à coups de hache. Il met ensuite le siège devant Lille et pousse cette exclamation, apprenant l’arrivée d’une nouvelle armée de Flamands. Plutôt que la poursuite de la guerre, il va choisir la diplomatie (…) Ainsi, le royaume s’agrandit.
« Memento finis. » « Songe à ta fin. »246
Devise des Templiers
On peut aussi traduire par « Pense à ton but ». Après sa lutte finalement victorieuse contre le Saint-Siège, puis sur les Flamands, la suppression de l’ordre des Chevaliers du Temple sera l’un des grands desseins du règne (…)
« Les œuvres de piété et de miséricorde, la libéralité magnifique qu’exerce dans le monde entier et en tout temps le saint ordre du Temple, divinement institué depuis de longues années, son courage […] nous déterminent justement […] à donner des marques d’une faveur spéciale à l’ordre et aux chevaliers pour lesquels nous avons une sincère prédilection. »247
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), Lettre datée de 1304. Histoire des sociétés secrètes, politiques et religieuses (1847), Pierre Zaccone
Les Templiers, premier ordre militaire d’Occident, créé en 1119 pour la défense des pèlerins, reviennent de Terre sainte d’où les derniers descendants des croisés ont été chassés (…) Le roi leur octroie de nouveaux privilèges et songe même à entrer dans l’ordre, mais sa candidature est refusée – selon d’autres sources, le refus concerne le fils du roi.
« Chacun de vous fait profession de ne rien posséder en particulier, mais en commun vous voulez tout avoir. »248
Cardinal Jacques de VITRI (vers 1170-1240), aux chevaliers du Temple (…)
(…) Devenus les banquiers des pèlerins et des marchands, puis des rois et des papes, souvent usuriers, les Templiers ont amassé des richesses immenses. Un tiers de Paris (le quartier du Temple) vit sous leur protection. Leur fortune et leur puissance font des jaloux, leur arrogance est une injure aux pauvres et leur sens du secret permet de tout imaginer.
« Boire comme un Templier. » « Jurer comme un Templier. »249
Expressions populaires, au début du XIVe siècle
Dictons toujours en cours, même si on oublie l’origine. Ils donnent une faible idée des vices, crimes et péchés que la rumeur publique prête aux chevaliers (…) Le roi a décidé d’éliminer cet « État dans l’État », car les Templiers ne dépendent que de l’autorité du pape. Il veut aussi récupérer une part du fameux « trésor » (…)
« L’an 1307 le 22 septembre, le roi étant au monastère de Maubuisson, les sceaux furent confiés au seigneur Guillaume de Nogaret ; on traita ce jour-là de l’arrestation des Templiers. »250
Registre du Trésor des Chartres (…)
(…) Des plis scellés sont envoyés aux baillis et sénéchaux des provinces (…) Les Templiers sont arrêtés : effet de surprise total et la Règle des moines soldats leur interdit de lever l’épée contre un chrétien (…) 2 000 seront livrés à l’Inquisition.
« Cette engeance […] comparable aux bêtes privées de raison, que dis-je ? dépassant la brutalité des bêtes elles-mêmes […] commet les crimes les plus abominables […] Elle a abandonné son Créateur […] sacrifié aux démons. »251
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314), parlant des Templiers. Les Templiers (1963), Georges Bordonove
On voit jusqu’où peut aller la duplicité de Philippe le Bel pour justifier une action injustifiable sur le plan de la pure équité. L’affaire des Templiers va durer sept ans.
« Comment les Frères ont-ils été reçus au Temple ? […]
— Les a-t-on, après la cérémonie, emmenés derrière l’autel ou ailleurs, contraints de renier le Christ par trois fois et de cracher sur la Croix ? […]
— Les a-t-on ensuite dévêtus et baisés en bout de l’échine, sous la ceinture, sur le nombril et en la bouche, puis invités à pratiquer la sodomie ? »252Questions posées aux Templiers, Tribunal de l’Inquisition, 19 octobre-24 novembre 1307. Les Templiers (1963), Georges Bordonove
Sur demande du chancelier Nogaret, l’Inquisition mène les interrogatoires (…) 138 Templiers comparaissent, sous l’accusation de mœurs obscènes, sodomie, hérésie, idolâtrie, pratique de messes noires.
« On n’entendait que cris, que gémissements de ceux qu’on travaillait, qu’on brisait, qu’on démembrait dans la torture. »253
Abbé René Aubert de VERTOT (1655-1735), Histoire des Chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (posthume, 1742)
(…) Élongation, dislocation, brûlures, brodequins, chevalet, tels sont les moyens utilisés contre les accusés, en octobre et novembre 1307 (…) Les Templiers avouent en masse (…) Même le grand maître Jacques de Molay, vraisemblablement pas torturé. Ce qui donnera naissance au « mystère des Templiers » : étaient-ils si innocents ?
« Que le pape prenne garde […] On pourrait croire que c’est à prix d’or qu’il protège les Templiers, coupables et confès, contre le zèle catholique du roi de France. »254
Pierre DUBOIS (vers 1250-vers 1320), Pamphlet, 1308
(…) Clément V, Français d’origine, se soumet bientôt à la volonté royale et abandonne les Templiers à leur sort, demandant seulement qu’on y mette les formes, d’un point de vue juridique. D’où un nouveau procès et quelques bulles.
« Jamais je n’ai avoué les erreurs imputées à l’ordre, ni ne les avouerai. Tout cela est faux. »255
Frère BERTRAND de SAINT-PAUL (fin XIIIe-début XIVe siècle), 7 février 1310
Avec lui, 32 Templiers veulent à présent défendre l’ordre, au second procès. Leur attitude a changé du tout au tout.
« J’avouerais que j’ai tué Dieu, si on me le demandait ! »256
Frère AYMERI de VILLIERS-LE-DUC (fin XIIIe-début XIVe siècle), 13 mai 1310
Les Templiers qui ont avoué en 1307 vont se rétracter, au risque du bûcher. « J’ai reconnu quelques-unes de ces erreurs, je l’avoue, mais c’était sous l’effet des tourments. J’ai trop peur de la mort », ajoute Aymeri.
« Vox clamantis. » « La voix qui crie. »257
CLÉMENT V (vers 1264-1314), Bulle pontificale qui dissout l’ordre des Templiers, 3 avril 1312
(…) L’ordre a fini d’exister (…) Par la bulle Ad providam du 2 mai, les biens des Templiers sont transmis aux Hospitaliers. Le roi, sous prétexte de dettes, en a déjà prélevé la plus forte part possible, mais le fameux « trésor » demeure introuvable.
« Les corps sont au roi de France, mais les âmes sont à Dieu ! »258
Cris des Templiers brûlés vifs dans l’îlot aux Juifs, 19 mars 1314
(…) Ils sont une trentaine à rejoindre dans le supplice les deux principaux dignitaires, Jacques de Molay, le grand maître de l’Ordre, et Geoffroy de Charnay, le précepteur : après quatre ans de prison et de silence, ils ont proclamé leur innocence et dénoncé la calomnie, à la lecture publique de l’ultime sentence, face à la foule amassée (…)
« Clément, juge inique et cruel bourreau, je t’ajourne à comparaître dans quarante jours devant le tribunal du souverain juge. »259
Jacques de MOLAY (vers 1244-1314), sur le bûcher dans l’îlot aux Juifs, île de la Cité à Paris, 19 mars 1314 (…)
Ce « mot de la fin » est l’un des plus célèbres de l’histoire, pour diverses raisons. Quarante jours plus tard, le 20 avril, Clément V meurt d’étouffement, seul dans sa chambre à Avignon, comme aucun pape avant lui, ni après. Autre version de la malédiction, tirée de la saga des Rois maudits de Maurice Druon (…)
« Pesez, Louis, pesez ce que c’est que d’être roi de France. »260
PHILIPPE IV le Bel (1268-1314) à son fils aîné Louis, le jour de sa mort, 29 novembre 1314
C’est le « mot de la fin » politique du dernier grand Capétien. Impopulaire de son vivant, mal aimé de certains historiens, il a fait faire des progrès décisifs à la royauté (…) La France est à présent le pays le plus riche et le plus peuplé d’Europe. Son fils va devenir Louis X le Hutin, dit aussi « le Querelleur » (…)
« La nature humaine est ainsi faite qu’elle ne peut dépasser le terme qui lui est fixé ; aussi sans plus de phrases avons-nous décidé de sécher nos larmes, de prier avec vous le Christ pour l’âme du défunt roi mon frère, et de nous montrer empressé au gouvernement des royaumes de France et de Navarre. »261
PHILIPPE V le Long (1294-1322), accédant à la régence le 5 juin 1316
Louis X le Hutin a régné moins de deux ans (…) Son frère Philippe devient régent. L’épouse du défunt roi accouche d’un héritier mâle, Jean Ier Posthume qui ne vit que cinq jours. Une crise dynastique va s’ouvrir, faute d’héritier mâle (…)
« Le royaume de France est si noble qu’il ne peut aller à femelle. »262
États du royaume, 2 février 1317. Histoire de France (1863), Auguste Trognon
(…) Le deuxième fils de Philippe IV le Bel se fait couronner roi sous le nom de Philippe V le Long (…) avec l’appui des états généraux, au détriment de la fille de Louis X le Hutin, Jeanne de Navarre (…) résurgence de la loi salique, qui remonte à Clovis. Il meurt en 1322, ne laissant que des filles (…) C’est la fin des Capétiens directs.
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