« Je n’aime pas le traité parce que je n’aime les révolutions d’aucune sorte. »
(1805-1875)
Histoire de la France : les temps nouveaux, de 1852 à nos jours (1971), Georges Duby.
Ce grand patron métallurgiste du Creusot redoute les conséquences du traité de commerce en date du 23 janvier 1860, voulu par Napoléon III, négocié en secret par Michel Chevalier et Richard Cobden, et qui instaure un libre-échange relatif avec l’Angleterre (abaissement à 30 % maximum des droits de douane sur les matières premières et les produits industriels). Les protectionnistes, et ils sont nombreux parmi les industriels et commerçants français, s’alarment de ce « coup d’État commercial ». Ils prévoient le pire pour l’économie nationale. Ils ont tort.
« [L’empereur] a eu raison de devancer l’opinion publique de quelques années. »2540
Eugène SCHNEIDER (1805-1875), 1864. Histoire de la France : les temps nouveaux, de 1852 à nos jours (1971), Georges Duby
Ce grand patron reconnaît que son pessimisme après le traité de commerce du 23 janvier 1860 était mal fondé : « Nos industriels ont pu, par leurs efforts et leurs sacrifices, résister à la concurrence étrangère. »
La facilité avec laquelle l’économie française s’est adaptée à ce libre-échange naissant imposé par l’empereur, avec l’Angleterre, puis avec la plupart des autres pays européens, montre qu’elle n’y était pas si mal préparée.
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