« Je secourrai ce mien frère Charles par mon aide. »
(vers 806-876), Serment de Strasbourg, 14 février 842
Histoire de Strasbourg, des origines à nos jours, volume II (1982), Georges Livet, Francis Rapp.
« Si salvarai eo cist meon fradre Carlo » (dialecte dérivé du latin). Ce serment fonde l’alliance des deux frères cadets (petits-fils de Charlemagne et fils de Louis le Pieux) : Louis le Germanique et Charles le Chauve. Un serment équivalent est prononcé par Charles en faveur de Louis.
L’année suivante, les serments de Strasbourg aboutiront au traité de paix de Verdun, entre eux et leur frère aîné Lothaire, d’où un partage de l’empire en trois royaumes.
Pour que le traité soit compris de chaque peuple concerné, le latin est remplacé par les langues vulgaires – le roman, pour la partie occidentale de l’empire. Selon Michelet, « l’histoire de France commence avec la langue française. La langue est le signe principal d’une nationalité. Le premier monument de la nôtre est le serment dicté par Charles le Chauve à son frère, au traité de 843. »
« L’unité de l’Empire carolingien était rompue. De cette rupture, il allait mourir. »
Jacques BAINVILLE (1879-1936), Histoire de France (1924)
Le traité de Verdun (843) sanctionne le démembrement de l’empire de Charlemagne, mais crée la France dont le premier roi est Charles le Chauve.
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