« Je voudrais être marqué d’un fer chaud, à condition que tous vilains jurements fussent ôtés de mon royaume. »
(1214-1270)
Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis (posthume), Jean de Joinville.
Très pieux, le roi a en horreur les jurons et blasphèmes. Le chroniqueur nous rapporte que, ayant passé vingt-deux ans en sa compagnie, jamais il ne l’entendit jurer par Dieu.
« J’aime mieux que l’excès des grandes dépenses que je fais soit fait en aumônes pour l’amour de Dieu, qu’en faste ou vaine gloire de ce monde. »
LOUIS IX (1214-1270), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis (posthume), Jean de Joinville
Malgré sa grande générosité envers les pauvres, le roi n’en dépense pas moins largement pour sa maison et sa cour.
« Gardez-vous donc de faire ni de dire à votre escient nulle chose dont, si tout le monde le savait, vous ne puissiez faire l’aveu et dire : J’ai fait ceci, j’ai dit cela. »
LOUIS IX (1214-1270), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis (posthume), Jean de Joinville
Le fidèle chroniqueur rapporte une remarque similaire du roi, à propos d’un entretien tenu à voix basse avec Robert de Sorbon (fondateur du collège de la Sorbonne, vers 1250), lors d’un repas pris à la table royale en compagnie d’autres pairs : « Parlez haut, fit-il, car vos compagnons croient que vous pouvez médire d’eux. Si vous parlez, en mangeant, de choses qui nous doivent plaire, parlez haut, ou sinon, taisez-vous. »
« Maintes fois il lui arriva, en été, d’aller s’asseoir au bois de Vincennes, après avoir entendu la messe ; il s’adossait à un chêne et nous faisait asseoir auprès de lui ; et tous ceux qui avaient un différend venaient lui parler sans qu’aucun huissier, ni personne y mît obstacle. »
Jean de JOINVILLE (vers 1224-1317), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis
Jean, sire de Joinville en Champagne, a suivi son seigneur, Thibaud de Champagne, à la cour du roi.
Très pieux, il décide de partir avec les chevaliers chrétiens pour la septième croisade en Égypte, et c’est alors que Louis IX l’attache à sa personne, comme confident et conseiller.
La partie anecdotique de sa chronique, la plus touffue, se révèle aussi la plus riche, et cette page, l’une des plus célèbres de l’oeuvre. L’historien, témoin direct des faits rapportés, campe un roi vivant et vrai, humain et sublime à la fois. Il sera très utile, après la mort du roi, pour l’enquête qui va suivre, à la demande du pape Boniface VIII, et aboutira au procès en canonisation.
Feuilletez la Chronique sur le Moyen Âge pour en savoir plus.
Vous avez aimé ces citations commentées ?
Vous allez adorer notre Histoire en citations, de la Gaule à nos jours, en numérique ou en papier.