Épilogue et première leçon de l’histoire.
L’Histoire en citations est une source exceptionnelle, dans le cas de Napoléon, auteur et acteur numéro 1 de notre histoire de France, qui peut être détesté ou adoré, mais ne laisse personne indifférent. C’était vrai aussi de son vivant !
À feuilleter pour tout savoir.
« J’avais demandé vingt ans ; la destinée ne m’en a donné que treize. »1950
(1769-1821), au lendemain de Waterloo
Correspondance de Napoléon Ier, publiée par ordre de l’empereur Napoléon III (1858).
Notes sur les « Lettres écrites de Paris pendant le dernier règne de l’empereur Napoléon », entre le 8 avril et le 20 juillet. La phrase est exacte, mais le compte ne l’est pas.
En 1802, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, est déjà maître de la France et de son destin, depuis le coup d’État de Brumaire (1799), et même depuis la campagne d’Italie qui lui apporta la gloire et la popularité, dès 1797. Les historiens parlent généralement d’une aventure de vingt-deux ans, qui se termine à Waterloo.
Paradoxalement, cet épisode des Cent-Jours, catastrophique pour la France, va nourrir le mythe : Napoléon est redevenu un héros, il a forcé le destin jusqu’à la fin et la légende va suivre, remarquablement orchestrée par l’auteur qui avait un « sens de la com » sans égal… Victor Hugo prend la relève, avec son génie du verbe et sa passion patriotique.
Autre génie plus contemporain encore, autre témoignage d’exception, Chateaubriand : « Il avait le monde sous ses pieds et il n’en a tiré qu’une prison pour lui, un exil pour sa famille, la perte de toutes ses conquêtes et d’une portion du vieux sol français. » Mémoires d’outre-tombe.
« Ma vie politique est terminée. Je proclame mon fils, sous le nom de Napoléon II, empereur des Français. »1951
NAPOLÉON Ier (1769-1821), 22 juin 1815. Il abdique en faveur de son fils, reconnu empereur le 23 juin par les Chambres des Cent-Jours. Le vaincu se rend aux Anglais et c’est la déportation dans l’île de Sainte-Hélène, à 1 900 km, en plein océan Atlantique.
« Rendez-nous notre père de Gand,
Rendez-nous notre père ! »1952Notre père de Gand, chanson royaliste qui rappelle de ses vœux Louis XVIII. Talleyrand l’avait convaincu de ne pas fuir plus loin que Gand (Belgique). « Notre paire de gants » sera tourné en dérision. L’humiliation des Cent-Jours pèse lourd, sur ce roi déjà malmené.
« Tout à coup, une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, Monsieur de Talleyrand soutenu par Monsieur Fouché. »1953
CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe (posthume). Arrivant à Saint-Denis pour y retrouver Louis XVIII rentré en France, il aperçoit Talleyrand et Fouché venus se rallier au roi, prêts à retrouver leurs portefeuilles – Affaires étrangères et Police.
« Voilà une maladresse qui va nous coûter cher ! Le malheureux ! En se laissant prendre, il va nous faire plus de mal qu’il ne nous en a fait le 13 mars en passant à Bonaparte ! »1954
LOUIS XVIII (1755-1824), le 7 juillet 1815. Furieux d’apprendre l’arrestation par la police de Fouché du maréchal Ney - coupable de s’être rallié à l’empereur, cet « usurpateur » qu’il avait promis de ramener « dans une cage de fer », au début des Cent-Jours.
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