« Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain […] Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre, avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas ! »
(1932-2019), Appel de Cochin, 6 décembre 1978
Barre a succédé à Barre à la tête du gouvernement. On prépare les premières élections européennes au suffrage universel, chaque grande formation aura sa liste. Chirac, victime d’un accident d’auto en Corrèze et soigné à Cochin, lance cet avertissement hors toute réalité, visant l’UDF et la politique du centre droit prônant une Europe fédérale. Cette bombe est surtout une insulte à Barre, à Giscard, à Simone Veil, à des millions de Français.
Alain Peyrefitte, garde des Sceaux, dénonce les « propos outranciers » et les « personnalités occultes » (Pierre Juillet et Marie-France Garaud, conseillers bien connus de Chirac). Il est exclu du RPR et les ministres du Rassemblement se solidarisent avec lui. D’autres notables aussi.
L’effet sera désastreux pour Chirac, qui change de conseillers : Jean Tibéri et Alain Juppé feront partie de sa nouvelle équipe.
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