17 novembre 1936 : Suicide de Roger Salengro
« On ne va pas chercher les ministres sur les bancs des conseils de guerre. »
(1889-1958), L’Écho de Paris, 19 novembre 1936
Le Quatrième pouvoir, la presse française de 1830 à 1960 (1969), Jean André Faucher, Noël Jacquemart.
Épilogue de l’affaire Salengro, vue par un député républicain national (extrême droite).
Député socialiste et maire de Lille, ministre de l’Intérieur du gouvernement Blum, Roger Salengro refuse de faire évacuer par la force les usines occupées pendant les grandes grèves. C’est l’homme à abattre pour l’extrême droite. Il sera abattu par une campagne de presse.
L’Affaire Salengro commence dans l’été 1936 : Gringoire (hebdomadaire nationaliste) relance une accusation de désertion remontant à 1915. Une commission militaire, présidée par le général Gamelin, réexamine les dossiers des Conseils de guerre : Salengro avait demandé l’autorisation de quitter la tranchée pour ramener le corps d’un camarade, n’était pas revenu et avait été jugé déserteur par contumace, alors qu’il était prisonnier de guerre en Allemagne. À son second procès, il est acquitté. Traqué par les journaux d’extrême droite, victime de la rumeur, Salengro se suicide au gaz, le 17 novembre 1936.
Feuilletez notre Chronique sur la IIIe République pour tout savoir.
Vous avez aimé ces citations commentées ?
Vous allez adorer notre Histoire en citations, de la Gaule à nos jours, en numérique ou en papier.