Seconde Guerre Mondiale
Le Parti communiste et la libération
Le GPRF, gouvernement provisoire remanié en novembre, inclut des membres de la Résistance française de l’intérieur, notamment des communistes. La défaite de Vichy est aussi celle de la droite et trois partis dominent la vie politique renaissante : Parti communiste, Parti socialiste et Mouvement républicain populaire (MRP) d’inspiration catholique.
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« Produire d’abord, revendiquer ensuite. »2818
Mot d’ordre du Bureau politique de la CGT, appelant les ouvriers à « se retrousser les manches », 6 décembre 1944
Cahiers d’histoire de l’Institut de recherches marxistes (1982), Institut de recherches marxistes.
La guerre n’est pas finie, une partie du territoire reste occupée. Dans l’autre, tout reste à reconstruire. La vie économique est paralysée.
On craignait des troubles sociaux, mais le PC remet la révolution à plus tard, donnant la priorité à la reconstruction de la France, et son appui au gouvernement. La CGT communiste est très majoritaire avec plus de 5 millions d’adhérents. La CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) adopte la même politique.
Le GPRF, gouvernement provisoire remanié en novembre, inclut à présent des membres de la Résistance française de l’intérieur, notamment des communistes. La défaite de Vichy est aussi celle de la droite et trois partis dominent la vie politique renaissante : Parti communiste, Parti socialiste et Mouvement républicain populaire (MRP) d’inspiration catholique.
« Mon parti m’a rendu les couleurs de la France. »2819
Louis ARAGON (1897-1982), La Diane française. « Du poète à son parti » (1945). Littérature et politique : deux siècles de vie politique à travers les oeuvres littéraires (1996), Michel Mopin, Robert Badinter
(…) Si le poète communiste rend ici nommément et servilement hommage au PCF, les autres œuvres de l’époque ont le ton d’une grande poésie nationale et patriote, ouverte à toutes les familles d’esprit : martyrs de la Résistance, communistes ou chrétiens y sont évoqués avec la même chaleur.
« La haine est un devoir national. »2820
Florimond BONTE (1890-1977), titre d’un article dans L’Humanité, 11 janvier 1945. Histoire de la guerre, 1939-1945 (1965), Jean Galtier-Boissière
Les communistes se distinguèrent en cela. Quand la justice disait « non coupable », L’Humanité titrait : « Le collabo X est acquitté. »
À la Libération, les règlements de comptes prennent bien des formes, de la nationalisation sanction des usines Renault à l’indignité nationale, qui frappe près de 50 000 personnes de 1944 à 1951.
Pour l’épuration judiciaire, on crée des cours de justice spéciales. Un an après la Libération, le garde des Sceaux présente un premier bilan : 5 000 condamnations à mort, 11 000 aux travaux forcés, 19 000 à la réclusion ou à la prison.
Une Haute Cour de justice traite des cas majeurs : Pétain (condamné à mort, peine commuée par de Gaulle en détention perpétuelle, mort à l’île d’Yeu en 1951, à 95 ans), Laval (condamné à mort, ranimé après sa tentative de suicide, et avant le peloton d’exécution).
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