« Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre. »
(1754-1838), à Guizot
Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps (1858-1867), François Guizot.
Charles Maurice de Talleyrand Périgord ne peut entrer dans l’armée, par suite d’un accident qui le fait boiteux. Sans vocation, il se destine à la carrière ecclésiastique. Ses origines aristocratiques lui permettent d’obtenir l’abbaye de Saint-Rémi (diocèse de Reims) et en 1780, à 25 ans, il est agent général du clergé. Il sera évêque d’Autun en 1788, député aux États généraux en 1789. Exemple d’une exceptionnelle longévité politique, « le diable boiteux » servira et trahira tous les régimes, finissant ambassadeur à Londres sous la Monarchie de Juillet.
Le témoignage est certes celui d’un vieil homme, nostalgique de sa « belle époque ». Mais sa vérité correspond à la réalité : en 1780, la civilisation française est au zénith. Ensuite, ce sera le trouble dans les esprits, des calamités agricoles, le pays à bout de souffle après sa participation à la guerre d’Indépendance américaine, enfin la course à l’abîme du régime.
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