Luchaire : « Une nation est née. La bataille de Bouvines est le premier événement national de notre histoire. » | L’Histoire en citations
Chronique du jour

 

Deux rois contribuent au redressement capétien, prélude du monde moderne.

Philippe-Auguste triomphe de ses vassaux coalisés avec l’ennemi anglais (Bouvines, 1214). Le pays s’agrandit par mariage ou héritage et par conquête aux dépens du roi d’Angleterre. Il impose sa justice et sa monnaie.

Le XIIIe siècle est marqué par le règne de Louis IX. La couronne est assez forte pour surmonter la crise de minorité de l’enfant-roi : sa mère régente, Blanche de Castille, déjoue les révoltes féodales et inculque au futur Saint Louis les vertus chrétiennes. Le roi agrandit encore le domaine dont l’économie prospère, développe les organes du gouvernement central et acquiert une autorité morale unique en Europe.

Les commentaires sont allégés, les coupes signalées (…) Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations.

« Une nation est née. La bataille de Bouvines est le premier événement national de notre histoire. »197

Achille LUCHAIRE (1846-1908), Philippe Auguste et son temps (réédité en 1980)

Philippe Auguste s’est aliéné Jean sans Terre, nouveau roi d’Angleterre, en lui confisquant ses fiefs sur le continent. En 1214, Jean sans Terre et Othon de Brunswick, empereur d’Allemagne, forment contre le roi de France une coalition qui réunit nombre de grands féodaux (…)

« Ma couronne au plus brave ! »198

PHILIPPE II Auguste (1165-1223), à ses troupes, avant la bataille de Bouvines, 27 juillet 1214

Le roi remporta la victoire et conserva la couronne. Il fait mieux encore. À partir de cette date, la royauté française va développer sa suzeraineté sur les féodaux encore si puissants. La dynastie capétienne s’en trouve légitimée (…)

« Nous ne verrons plus sa face aujourd’hui ! »199

PHILIPPE II Auguste (1165-1223), Bouvines, 27 juillet 1214. Cité par Guillaume le Breton, chroniqueur et témoin de la bataille

Le roi se moque de son ennemi, Othon de Brunswick, empereur d’Allemagne : désarçonné, il s’enfuit sur un autre cheval que le sien en abandonnant l’aigle impérial (…)

« Ferrand, te voilà ferré ! »200

Cri des soldats français à la vue de Ferrand de Portugal, après la bataille de Bouvines. La Bataille de Bouvines (1888), Ernest Lavisse

Ferrand, blessé, est couché sur une civière traînée par deux chevaux. Il restera treize ans dans un cachot de la tour du Louvre. Le retour des vainqueurs à Paris est triomphal (…)

« Jamais depuis ne fut personne qui osa faire la guerre au roi Philippe, mais il vécut depuis en grande paix et toute la terre fut en grande paix un grand moment. »201

Un chroniqueur anonyme. Le Dimanche de Bouvines, 27 juillet 1214 (1973), Georges Duby

Philippe Auguste reste comme un « grand rassembleur de terres » : sous son règne de quarante-trois ans et celui, éphémère, de son fils Louis, ont été opérées des réunions durables et importantes au Domaine royal, soit par mariage et héritage (Amiénois, Vermandois, Artois, Boulenois), soit par conquête (Normandie, Maine, Anjou, Poitou) (…)

« J’ai de beaux enfants, par la Sainte Mère de Dieu ! Je les mettrai en gage, car je trouverai bien quelqu’un qui me prêtera dessus. »202

BLANCHE DE CASTILLE (1188-1252), au roi Philippe II Auguste, janvier 1217 (…)

Blanche, femme du Dauphin (futur Louis VIII) et belle-fille du roi, s’irrite de ce qu’il lui refuse argent ou hommes pour aider le prince Louis à prendre la couronne d’Angleterre (…) Le roi de France craint des complications diplomatiques avec l’Angleterre, s’il intervient ! Mais le chantage aux héritiers du trône va porter ses fruits.

« Gardez vos enfants et puisez à votre gré dans mon trésor. »203

PHILIPPE II Auguste (1165-1223), cédant à sa belle-fille, Blanche de Castille (…)

Heureux épilogue. Par le traité de Kingston (…) Louis, dauphin de France, renonce au trône d’Angleterre et se retire du piège anglais, contre une forte indemnité (…)

« Après qu’il fut quelque peu affaibli et chu en vieillesse, [Philippe Auguste] n’épargna pas son fils, il l’envoya par deux fois en Albigeois à grand ost pour détruire la bougrerie de la gent du pays. »204

Grandes Chroniques de France

La croisade contre les Albigeois est l’un des épisodes sanglants de l’histoire de France. Le Dauphin est allé mettre en vain le siège devant Toulouse, en 1219. Mais il prend Marmande. Devenu roi, Louis VIII le Lion ne règne que trois ans (…) Il poursuit cette croisade intérieure et remporte des succès contre les Anglais d’Henri III.

Le mot « Bougre » est né au Moyen Âge durant la « croisade » contre les Albigeois, hérétiques au regard des catholiques et  massacrés au nom de la religion d’État. Selon le Larousse, le mot injurieux renvoie aux Bulgares, sources possibles de cette hérésie, passant aussi pour se livrer à la sodomie, « péché horrible à Dieu ».

« Noël ! Noël ! Que Notre Seigneur donne bonne et longue vie à Notre Sire ! Qu’Il le défende contre ses ennemis ! Noël ! Noël ! »205

Cri du peuple après l’échec du complot, novembre 1227. Saint Louis (1957), Jacques Levron

De Montlhéry à Paris, gens en armes et gens sans arme expriment leur joie. Les grands vassaux (…), soutenus par Henri III d’Angleterre, ont conçu le projet d’enlever le roi Louis IX âgé de 13 ans et de le soustraire à la tutelle de sa mère, la régente Blanche de Castille (…) Complot éventé (…) jeune roi et régente ramenés en triomphe à Paris.

« Roi ne suis, ni prince, ni duc, ni comte aussi,
Je suis le sire de Coucy. »206

Devise des COUCY, noble famille de Picardie

Enguerrand III de Coucy, dit le Grand ou le Bâtisseur, qui combattit à Bouvines auprès de Philippe Auguste, participe aux révoltes féodales, durant la minorité de Louis IX, entre 1226 et 1234 (…) Cette devise familiale résonne comme celle des princes de Rohan (maison de Bretagne aux multiples branches) : « Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis. »

« On voit bien que c’est le Diable qui a fait le monde, puisque rien ne nous arrive à souhait. »207

RAYMOND VI (1156-1222), comte de Toulouse. Histoire albigeoise (1951), Petrus Sarnensis, Pascal Guébin, Henri Maisonneuve

Expression coutumière au comte, gagné en partie aux thèses cathares selon lesquelles le monde est créé par Satan et mauvais, lorsqu’il attend en vain ceux avec qui il a rendez-vous. Son attitude à l’égard de l’hérésie varie beaucoup (…)

« Pour l’honneur de Dieu qui nous a donné le plus haut honneur sur terre, nous ferons que l’Église de Dieu, longtemps troublée, soit honorée et conduite à la foi […] que les excommuniés soient réconciliés conformément au droit canon, et que s’ils se montrent rétifs, ils soient au bout d’un an ramenés de force dans l’unité de l’Église. »208

LOUIS IX (1214-1270), Ordonnance promulguée par le diocèse de Nîmes, vers 1230 (…)

Cependant, il faudra attendre 1244 et la chute de Montségur, citadelle où se sont réfugiés les Albigeois (cathares), pour en finir avec la résistance religieuse. Les 205 derniers résistants y seront brûlés.

« Bien est France abâtardie !
Quand femme l’a en baillie. »209

Hugues de la FERTÉ (première moitié du XIIIe siècle), pamphlet

« Rois, ne vous confiez mie / À la gent de femmenie / Mais faites plutôt appeler / Ceux qui savent armes porter. » (…) Couplets cinglants contre Blanche de Castille (…) détestée des grands vassaux (…) La France sort agrandie et renforcée, après les dix ans de régence de cette femme qui a toutes les qualités (et les défauts) des grands hommes politiques.

« Elle ne pouvait souffrir que son fils fût en la compagnie de sa femme, sinon le soir quand il allait coucher avec elle. »210

Jean de JOINVILLE (vers 1224-1317), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis

Précieux et fidèle chroniqueur du règne de Louis IX, il donne maints exemples de cette fameuse jalousie d’une mère par ailleurs admirable. Blanche de Castille supporte mal Marguerite de Provence, cette épouse qu’elle a pourtant choisie pour son fils adoré : le mariage apporta la Provence à la France, en 1234.

« Hélas ! Vous ne me laisserez donc voir mon seigneur ni morte ni vive ! »211

MARGUERITE de PROVENCE (1221-1295), à Blanche de Castille, 1240 (…)

Cri du cœur de la reine, quand sa belle-mère veut arracher Louis de son chevet. Elle venait d’accoucher et « était en grand péril de mort ». La reine donnera douze enfants au roi, dont sept vivront (…)

« Seigneurs, sachez : qui or ne s’en ira
En cette terre où Dieu fut mort et vif,
Et qui la croix d’outre-mer ne prendra
Grand-peine aura à gagner paradis. »212

THIBAUD IV (1201-1253), comte de Champagne, chant de croisade

(…) Thibaud prit la tête de la première révolte des barons voulant empêcher Blanche de Castille de faire sacrer un peu trop vite son fils (1226). Mais il s’est bientôt soumis au jeune roi et rallié à la régente. Il en est même passionnément épris (…)

« Beau sire Dieu, gardez-moi mes gens ! »213

LOUIS IX (1214-1270), 1249. L’Épopée des croisades (1936), René Grousset

Prière à Dieu, alors que les Sarrasins lancent des feux grégeois contre son armée. La septième croisade a conduit le roi en Égypte, maîtresse des Lieux saints. Il part ensuite en Palestine. Joinville, qui accompagne son roi, admire le guerrier et témoigne : « Jamais ne vis si beau chevalier sous les armes, car il dominait toute sa suite des épaules (…) »

« Sénéchal, laissons huer cette canaille ; car par la coiffe Dieu ! nous en parlerons encore, vous et moi, de cette journée dans les chambres des dames. »214

Comte de soissons (première moitié du XIIIe siècle) à Joinville (sénéchal de Champagne), pont de Mansourah, février 1250

Alors qu’ils défendent le pont, assaillis par une multitude de mamelouks. Louis IX est fait prisonnier avec une partie de son armée, après la défaite de Mansourah. Libéré contre la cession de la ville de Damiette (…)

« La femme que vous haïssiez le plus est morte et vous en menez un tel deuil ! — Ce n’est pas sur elle que je pleure, sénéchal, mais sur le roi, mon époux, pour le chagrin que lui cause la mort de sa mère. »215

MARGUERITE de PROVENCE (1221-1295), répondant à Joinville (vers 1224-1317), sénéchal de Champagne (…)

Blanche de Castille est morte le 27 novembre 1252, à 64 ans. La reine est délivrée de la monstrueuse jalousie de sa belle-mère, mais Louis IX fut profondément bouleversé, quand il apprit la nouvelle en Terre sainte, et sa femme en est témoin.

« Mon cher fils, je te prie de te faire aimer du peuple de ton royaume ; car en vérité je préférerais qu’un Écossais vînt d’Écosse et gouvernât le peuple du royaume bien et loyalement, plutôt qu’on le vît mal gouverné par toi. »216

LOUIS IX (1214-1270), à son fils aîné Philippe, Fontainebleau, 1254 (…)

Gravement malade et croyant venue l’heure de sa mort, le roi parle au fils qui doit lui succéder (futur Philippe III le Hardi). Il rentre de croisade après six ans d’absence. Entre ce retour et son second départ (1270), Louis IX va s’occuper activement du royaume (…) La France de Louis IX connaît un véritable rayonnement intellectuel et artistique.

« S’il advient que les baillis fassent quelque chose de répréhensible et qu’ils en soient convaincus, ils seront punis en leurs biens et en leurs personnes. »217

LOUIS IX (1214-1270), Ordonnance (vers 1255). Historia, numéros 278 à 283 (1970)

Il met l’accent sur la responsabilité des agents de l’État. Ce même souci de la qualité chez les serviteurs de l’État apparaît dans les enseignements de Louis IX à son fils aîné Philippe : « Sois diligent d’avoir de bons prévôts, de bons baillis et enquiers-toi souvent d’eux et de ceux de ton hôtel, comment ils se conduisent (…) »

« À justice tenir et à droit rendre, sois loyal et raide [droit] à tes sujets […] et soutiens la querelle du pauvre jusqu’à ce que la querelle soit éclaircie. »218

LOUIS IX (1214-1270), à son fils aîné Philippe, vers 1255 (…)

Le roi est particulièrement soucieux d’une justice équitable, comme en témoigne cette ordonnance stipulant : « Défense aux baillis et aux prévôts de contraindre par menace, peur ou chicane, nos sujets à payer amende en cachette. »

« Sire, il nous semble que vous perdez la terre que vous donnez au roi d’Angleterre, car il n’y a pas droit : son père la perdit par jugement.
— Nos femmes sont sœurs et nos enfants sont cousins germains ; c’est pourquoi il convient tout à fait que la paix soit entre nous. D’ailleurs, il y a grand honneur pour moi dans la paix que je fais avec le roi d’Angleterre, car il est désormais mon homme lige. »219

LOUIS IX (1214-1270), répondant à JOINVILLE (vers 1224-1317), en 1259 (…)

Ce dialogue illustre parfaitement la politique extérieure pacifique du roi – une exception pour l’époque (…) Ce règlement pacifique des grands conflits territoriaux confère au roi de France un immense prestige en Europe.

« C’est une bonne chose que la paix ; car en terre de paix ceux qui vont à quatre pieds mangent l’herbe paisiblement ; et ceux qui vont à deux, labourent la terre [dont les biens viennent] paisiblement. »220

KUBILAI KHAN (1215-1294), roi des Tartares (le Grand Khan des Mongols), Lettre à Louis IX (vers 1260) (…)

Les deux rois s’entendent pour manifester le même amour de la paix. Et c’est chose rare, à l’époque.

« À cause des grandes injures et grandes rapines qui étaient faites en la prévôté de Paris, le menu peuple n’osait plus demeurer en la terre du roi, mais allait demeurer en autres prévôtés et seigneuries. »221

Jean de JOINVILLE (vers 1224-1317), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis (posthume)

Tableau de Paris avant que Louis IX ne remédie à telle anarchie, en réorganisant l’administration de la ville : « Ainsi fut nommé Étienne Boileau, lequel maintint et garda la prévôté tellement que nul larron ni malfaiteur n’osa demeurer à Paris, car sitôt était-il pendu ou détruit […] Ni parenté, ni lignage, ni or, ni argent ne le pouvait garantir (…) »

« Fluctuat nec mergitur. » « Il est battu par les flots mais ne sombre pas. »222

Devise des marchands d’eau (1268). Encyclopédie Larousse, article « Devise »

Un siècle plus tard, cette devise deviendra celle de Paris.

« Grand péché firent ceux qui lui [à Louis IX] conseillèrent la croisade, vu la grande faiblesse de son corps. »223

Jean de JOINVILLE (vers 1224-1317), Le Livre des saintes paroles et des bons faits de notre saint roi Louis (posthume)

Joinville n’est pas de cette dernière aventure, ayant tenté de dissuader le roi de partir avec ses trois fils, persuadé qu’il est plus utile en France, à ses sujets. Le roi n’écoute pas son ami et conseiller, il s’embarque le 1er juillet 1270 pour la huitième (et dernière) croisade, dans l’espoir de convertir le sultan de Tunisie.

« Jérusalem. »224

LOUIS IX (1214-1270), mot de la fin, le 25 août 1270, devant Tunis

Le futur Saint Louis meurt à 56 ans.

« À qui se pourront désormais
Les pauvres gens clamer
Quand le bon roi est mort
Qui tant sut les aimer. »225

Complainte sur la mort de Louis IX (1270)

Les vertus unanimement reconnues de ce roi conduiront à sa rapide canonisation par le pape Boniface VIII. Il faut des rois de transition, entre les grands rois. Et le règne du successeur commence mal.

« Le fils de Saint Louis, Philippe le Hardi, revenant de cette triste croisade de Tunis, déposa cinq cercueils au caveau de Saint-Denis. Faible et mourant lui-même, il se trouvait héritier de presque toute sa famille. »226

Jules MICHELET (1798-1874), Histoire de France, tome III (1837)

Outre son père Louis IX, le nouveau roi a perdu sa femme, un enfant mort-né, son beau-frère et ami le roi de Navarre (Thibaud de Champagne), et la femme de ce dernier. Ce règne si mal commencé ne continue pas mieux : échec de la candidature de Philippe II le Hardi à l’empire (1273), massacres des Français en Sicile (1282) (…)

« La Sicile n’avait pas de pitié à attendre de Charles d’Anjou […] S’il n’y eût encore que l’antipathie nationale et l’insolence de la conquête, le mal eût pu diminuer. Mais ce qui menaçait d’augmenter, de peser chaque jour davantage, c’était un premier, un inhabile essai d’administration, l’invasion de la fiscalité, l’apparition de la finance dans le monde de l’Odyssée et de l’Énéide. »227

Jules MICHELET (1798-1874), Histoire de France, tome III (1837)

Charles d’Anjou est l’oncle de Philippe III et (…) le véritable chef de la maison de France pendant ce règne. Le royaume de Naples-Sicile lui a été attribué par le pape Urbain IV en 1266. Un incident mineur (…) déclenche le massacre des Français, le lundi de Pâques (30 mars 1282) : les Vêpres siciliennes (…)

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