Hugo : « Citoyens, j'avais dit : le jour où la République rentrera, je rentrerai. Me voici ! »

L’homme a le cœur à gauche et le prouve, au prix d’un engagement intellectuel et physique, d’un courage sans faille et d’un sens politique hors norme.

Républicain de retour avec la République (4 et 5 septembre 1870), il incarne la résistance durant le siège de Paris, affamé par les Prussiens. Septuagénaire de choc et star (au-delà des frontières), il paie de sa personne, soutient la résistance et se veut au cœur de l’action, toujours patriote et plus que jamais solidaire du peuple qui souffre.

À feuilleter pour tout savoir.

« Citoyens, j’avais dit : le jour où la République rentrera, je rentrerai. Me voici ! »2335

Victor HUGO (1802-1885), de retour à Paris, gare du Nord, 5 septembre 1870

Actes et Paroles. Depuis l’exil (1876), Victor Hugo.

« Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde. »2325

Victor HUGO (1802-1885), Pendant l’exil (écrits et discours de 1852-1870)

« Paris va terrifier le monde. On va voir comment Paris sait mourir. Le Panthéon se demande comment il fera pour recevoir sous sa voûte tout ce peuple qui va avoir droit à son dôme. »2336

Victor HUGO (1802-1885), le 5 septembre 1870. Actes et Paroles. Depuis l’exil (1876)

« Il me convient d’être avec les peuples qui meurent, je vous plains d’être avec les rois qui tuent. »2339

Victor HUGO (1802-1885), 9 septembre 1870. Actes et Paroles. Depuis l’exil (1876). Il en appelle aux Allemands pour que cesse cette « guerre civile » entre peuples d’Europe. Mais en vain.

« Les Prussiens sont huit cent mille, vous êtes quarante millions d’hommes. Dressez-vous et soufflez sur eux ! »2340

Victor HUGO (1802-1885), 14 septembre 1870. Actes et Paroles. Depuis l’exil (1876)

« Nous mangeons du cheval, du rat, de l’ours, de l’âne. »2347

Victor HUGO (1802-1885), L’Année terrible (Lettre à une femme, janvier 1871)

« Trochu : participe passé du verbe trop choir. »2349

Victor HUGO (1802-1885), L’Année terrible (1872). Il ne rate pas le mot après la démission du général chargé de la défense de Paris.