Martin Luther
« Le plus grand et le plus extrême acte de la Grâce divine par lequel se propage l’influence de l’Évangile. »
« Le plus grand et le plus extrême acte de la Grâce divine par lequel se propage l’influence de l’Évangile. »
L’Histoire en chansons (et en pamphlets ou en slogans) fait partie de l’Histoire en citations.
Sur fond de guerre avec l’Espagne, la France fragilisée, Paris en tête, se déchaîne dans un tourbillon révolutionnaire où les parlements, le peuple et les Grands se relaient. Cible numéro un, le cardinal au pouvoir, l’amant (supposé) de la Reine régente, l’Italien (naturalisé), le parvenu (enrichi), l’homme à abattre : Mazarin.
Esprit de Mai 68, d’où viens-tu ? Prenons garde à l’anachronisme et la récupération, deux pièges voisins !
On peut cependant trouver des similitudes dans le passé - et augurer de l’avenir. C’est l’une des missions de l’histoire.
Le rapprochement avec la Fronde s’impose en priorité.
Louis XIV est un enfant, sa mère est régente et Mazarin Premier ministre, quand la Fronde éclate (1648-1653).
Mouvement festif et brouillon, improvisé quoique mis en scène, convergence de tous les mécontentements et rôle moteur de Paris, avec des meneurs nourris de littérature baroque et rêvant de mille réformes, journées de barricades, chaos et confusion, remise en cause de l’État, brèves vacances du pouvoir… et au final, retour à la normale - mais avec des conséquences historiques.
Que de points communs avec Mai 68 ! Trois historiens témoignent.
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Cette semaine était consacrée à Richelieu, qui entre au Conseil du roi, 29 avril 1624. Personnage de roman (dans les Trois Mousquetaires), mais la réalité a autant de talent que la fiction, à cette époque. Admiré autant que détesté, paradoxal et original à divers titres, ce sacré cardinal est sans doute notre plus grand ministre. À vous de juger, avec l’Histoire en citations.
Autoritaire autant que diplomate, légaliste mais réformiste et pragmatique, acteur principal du récit national, « Il acheva ce que Louis XI avait commencé. Il rendit le pouvoir absolu », selon l’historien Buchez. Occultant Louis XIII autant qu’il le sert et préparant le règne de Louis XIV, Richelieu a sa place au Panthéon virtuel des grands hommes de la patrie reconnaissante.
Paradoxe apparent, une impopularité rarement égalée (réelle et romancée), parallèlement aux justes réformes et au combat contre les ennemis (intérieurs et étrangers) ligués pour contrer la puissance de l’État. Richelieu aura surmonté tous les complots du règne, avec l’appui du roi qui a compris le génie politique de son « Principal ministre ».
Mécène fastueux, Richelieu favorise personnellement la culture qui s’épanouit sous son « règne », malgré la rigueur de la censure. Ce miracle français se prolongera sous Louis XIV. Le mécénat artistique, devenu politique culturelle, encourage les créateurs en tous domaines : lettres, théâtre, musique, peinture, architecture. L’art classique, né à cette époque, contribue au rayonnement de la France en Europe.
La raison d’État (initiée par Machiavel), pièce maîtresse de la politique du cardinal, annonce la monarchie absolue, apogée de l’Ancien Régime. L’Empire en usera et abusera, avec Napoléon… Mais la notion survit dans l’État de droit, en République. (Sur le site de l’Histoire en citations, l’indexation donne nombre d’exemples)
Lucidité sans pitié de Richelieu, critique toujours valable des Français en général et très datée quant aux femmes de la cour : dans les deux cas, c’est fort bien jugé. Qualité indispensable à un grand politique - voir Napoléon et de Gaulle, les deux stars de l’Histoire en citations.