Louis XV, le roi qui aima le plus les chats

Citation du jour

De tous nos rois, Louis XV le « Bien-Aimé » est celui qui aima le plus les chats. Comme Richelieu au siècle précédent, il a un faible pour l’Angora blanc, race naturelle, originaire de Turquie – capitale Angora, rebaptisée plus tard Ankara.

Qui est le plus chat ? Qui est le plus roi ? Mais qui se ressemble s’assemble !

« N’en doutez point, dans les sociétés, aux spectacles, aux promenades, aux bals, dans les académies même, les chats seront reçus, ou plutôt recherchés. »

Moncrif, Histoire des chats (1727)

Ce chat à la fourrure mi-longue, si différent des Européens à poil court, importé en Occident au siècle précédent par le poète et aventurier italien Pietro Della Valle, est bientôt devenu le chat roi à la cour, prisé de tous les nobles et furieusement à la mode dans la bonne société des Lumières.

Chaque matin, Louis XV fait venir son Angora dans sa chambre et le regarde jouer à la table du Conseil, pendant les réunions. Malade de mélancolie, il s’ennuie fort à pratiquer ce métier de roi si peu fait pour sa nature, alors il se divertit avec des chats joueurs et tendres, des maîtresses jeunes et belles.

La rumeur lui attribue des liaisons plus que libertines dans le Parc-aux-Cerfs, quartier de Versailles et de toutes les débauches. On pourrait aussi bien dire qu’il a inventé la ronron thérapie.

Tout son entourage apprécie le Chat en général et l’Angora en particulier : la reine Marie Leczinska qui adore son roi ; sa belle-fille la duchesse du Maine, insomniaque et mal mariée ; le comte de Clermont, académicien qui pistonne Moncrif, premier auteur d’une Histoire des chats.

Enfin, Louis XV ordonna l’arrêt des bûchers de chats à la Saint-Jean, tradition barbare et primitive, mais durable au-delà de toute raison !

L’histoire continue et la vie de chat va changer, avec l’intérêt que lui porte désormais le grand public des temps modernes.