Au Panthéon ! Les Élu(e)s de la Patrie reconnaissante (2. Empire et Restauration)
43 transferts en moins de dix ans, véritable inflation patriotique voulue par Napoléon dans une hâte qui n’aura jamais d’équivalent ! Peut-on oser le mot de « panthéonite » galopante ? Au final, le maître de la France distingue plus de noms que tous les régimes à venir en plus de deux siècles.
Est-ce une volonté de marquer l’Histoire, en démontrant l’importance de son règne absolu mesurable par le nombre de grands hommes contemporains ? Toujours définitive, la panthéonisation est aussi un « hochet post mortem » comparable à la Légion d’honneur.
Le choix impérial obéit à des critères simples : militaires de carrière (généraux de la Révolution et de l’Empire n’ayant pas trouvé place aux Invalides), juristes d’expérience (déjà reconnus sous l’Ancien Régime, car le métier ne s’improvise pas), hommes politiques ralliés au régime après le coup d’État du 18 brumaire (1799) et tous les sénateurs. Restent quelques cas particuliers : un étranger (Italien), un artiste peintre (seul secteur culturel dont l’Empire peut s’enorgueillir), un cardinal (pour plaire au pape ?) et quelques scientifiques (encouragés par le mécénat d’État).
Voici les 10 noms les plus remarquables – connus ou exemplaires.