L’Histoire en citations | Page 57 | Bienvenue sur le site où l’Histoire donne la parole à ceux qui l’ont faite.
Chronique du jour

Danton : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Assemblée divisée à l’image du pays, Girondins (provinciaux) contre Montagnards (parisiens), Danton et Marat étant plus personnellement visés.

Danton est toujours Montagnard et favorable au nouveau Tribunal révolutionnaire plus expéditif, mais déjà contesté par ses confrères, à commencer par Robespierre.

La grande affaire politique du printemps 1793, c’est quand même la scission entre Montagnards et Girondins, qui rêvaient d’une Révolution sous le signe de l’amour et voient venir la Terreur, incarnée par le personnage de Marat.

« L’Ami du peuple », député d’extrême-gauche de plus en plus fanatique, est mis en accusation, mais sauvé par les sans-culottes… et tout devient possible.

Chronique du jour

Robespierre : « Louis doit mourir pour que la patrie vive. »

Révolution. Convention nationale (suite)

La « belle mort » du roi déclenche un séisme national et la guerre civile dans tout l’Ouest de la France (Bretagne et Vendée, toujours royalistes et catholiques).

Après des débats passionnés, où la politique prime sur le droit, Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793.

Cette exécution terrifie une partie de la France majoritairement royaliste et catholique. La Vendée se soulève. La guerre des Chouans se joue de même, en Bretagne et en Normandie. Les quelque 600 000 morts de cette guerre civile seront le plus lourd bilan porté au passif de la Révolution.

Chronique du jour

« Louis, le peuple français vous accuse d’avoir commis une multitude de crimes pour établir la tyrannie en détruisant la liberté. »

Révolution. Convention nationale (suite)

Girondins contre Montagnards, mais le roi était condamné d’avance.

Le procès du roi divise irrémédiablement les députés de la Convention, érigée en tribunal : les Girondins sont pour la clémence, les Montagnards veulent la mort du roi.

Louis XVI était condamné d’avance et le savait, malgré tout le talent et le courage de ses trois avocats.

Chronique du jour

Victor Hugo : « La Révolution leur criait : “Volontaires, Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères !” »

Révolution. Convention nationale (suite)

La République s’en va-t-en guerre pour libérer les peuples frères… mais le procès du roi va diviser l’Assemblée.

La Convention quasi unanime s’est lancée dans une guerre qui ressemble furieusement à une politique de conquête ! Dans un premier temps, 700 000 volontaires veulent aider les peuples frères à se libérer.

L’Europe des rois et des empereurs répond à la France révolutionnaire par une vaste coalition. Ce contexte belliqueux va peser sur toute la Révolution à suivre et coûter cher au pays.
Dans le même temps, le procès du roi va partager les députés de la Convention.

Chronique du jour

« La royauté est abolie en France. »

Révolution. Convention nationale (21 septembre 1792, première réunion de la Convention - 26 octobre 1795, séparation de la Convention)

LREM, an I. La Première République en marche : le grand mot fait loi, la monarchie est abolie à l’unanimité.

La Convention, unanime à voter le premier jour l’abolition de la monarchie millénaire, va bientôt se déchirer entre Montagnards à gauche et Girondins à droite, la masse des centristes formant la Plaine.

La « Convention girondine », où les députés modérés venus de la province l’emportent sur les Montagnards en majorité parisiens, engage dés fin 1792 une politique de conquête : 700 000 volontaires veulent aider les peuples frères à se libérer.

Chronique du jour

Danton : « Nul, quand la patrie est en danger, nul ne peut refuser son service sans être déclaré infâme et traître à la patrie. »

Révolution. Assemblée législative (fin)

Danton, nouveau leader : première Terreur (massacres de septembre 1792) et première victoire républicaine (Valmy, 20 septembre).

Sur fond de guerre et de patrie plus que jamais en danger, à l’instigation de Danton qui a désormais tout pouvoir et l’éloquence en prime, les massacres du 2 au 6 septembre font 1 500 morts, égorgés dans les prisons. C’est la « première Terreur » qui effraie une grande partie du pays.

Valmy (20 septembre 1792) est la première victoire de la République, au nouveau cri de « Vive la Nation » : Kellermann et Dumouriez triomphent des Autrichiens et des Prussiens, le jour même où la Législative va céder la place à la troisième et dernière assemblée révolutionnaire.

Chronique du jour

« La patrie est en danger. »

Révolution. Assemblée législative (suite)

« La patrie en danger », une réalité qui va devenir obsession révolutionnaire, d’où le massacre du 10 août (1792) et la Carmagnole populaire.

Le décret du 11 juillet proclame « la patrie en danger ». Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin passe par Marseille, remonte à Paris, devient La Marseillaise et galvanise les citoyens soldats.
Exaspéré par le manifeste de Brunswick, général prussien qui menace de détruire Paris, encouragé par Danton, nouveau leader révolutionnaire, le peuple prend d’assaut les Tuileries, le 10 août.

Louis XVI et sa famille se réfugient à l’Assemblée, avant d’être emprisonnés au Temple. Le roi est destitué, le peuple chante et danse la Carmagnole contre « Madam’ et Monsieur Veto ».

Chronique du jour

Michelet : « Les Jacobins ne sont pas la Révolution, mais l’œil de la Révolution, l’œil pour surveiller, la voix pour accuser, le bras pour frapper. »

Révolution. 2. Assemblée législative (1er octobre 1791, première réunion de la Législative - 21 septembre 1792, fin de la Législative)

« Aux armes, citoyens ! » Cri de guerre contre les ennemis extérieurs… et intérieurs.

La Législative réunit des hommes nouveaux, les membres de la Constituante n’ayant pas eu le droit de se présenter à l’élection. Les meneurs de la Révolution se retrouvent dans les clubs, devenus foyers de la vie politique. Robespierre, avocat sans charisme, va se révéler au club des Jacobins qui rassemble les républicains.

20 avril 1792, la France déclare la guerre à l’empereur d’Autriche (neveu de Marie-Antoinette, l’ « Autrichienne » haïe). Un chant nouveau résonne aussitôt : « Aux armes, citoyens ! »
Paris vit une nouvelle journée révolutionnaire, le 20 juin : le roi coiffe le bonnet rouge (et se ridiculise), mais il refuse de renoncer à son droit de veto.

Chronique du jour

« Ce sont les femmes qui ont ramené le roi à Paris, et ce sont les hommes qui l'ont laissé échapper ! »

Révolution. Assemblée constituante (fin)

21 juin 1791, la fuite à Varennes… et rien ne sera jamais plus comme avant.

La famille royale qui fuit Paris est rattrapée à Varennes (21 juin), mais le peuple a perdu confiance en son « Père ». La Fayette, héros populaire, se déconsidère en faisant tirer la Garde nationale sur la foule (17 juillet). Scission entre le peuple et la bourgeoisie désormais irréversible : le mouvement républicain se durcit avec Danton.

L’Assemblée adopte définitivement la Constitution et, juste avant de se séparer, abolit les lois d’exception contre les juifs. Ayant finalement réalisé un remarquable travail, elle proclame que « le terme de la Révolution est arrivé », le 30 septembre 1791.

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