Née au milieu des épreuves (guerre et Commune), la Troisième République affronte des temps difficiles et des problèmes récurrents (jusqu’en 1914) : perte de l’Alsace-Lorraine et plus présente encore, la question religieuse.
Gambetta sait être aussi discret et prudent sur le premier cas, que véhément et violent sur la seconde cause.
Gambetta (né le 2 avril 1838). Le « premier Clemenceau » de la Troisième.
Vous avez aimé le Tigre, le Père la Victoire, Gambetta est de la même race à la même époque : personnage de fort caractère, patriote acharné, farouchement Républicain. Mort trop jeune (44 ans) pour aller au bout de son destin. C’est quand même une belle vie !
Avocat de métier, tribun par nature, Gambetta a des accents hugoliens contre le Second Empire et Napoléon III, qui a tué la République avec son coup d’État. L’Histoire en citations « se régale », avec ce genre d’auteur-acteur.
Emmanuel Macron n’est pas dans l’Histoire en citations (qui s’arrête en 2012), mais l’on y trouve de nombreux repères pour cerner le personnage et sa politique. Journalistes et politologues s’en donnent à cœur joie, lui-même s’offrant un panthéon personnel déjà riche de références (dont Jeanne d’Arc et de Gaulle).
Simplifions et distinguons la forme (bonapartisme) et le fond (centrisme) du nouveau chef de l’État. À vous de juger ce qui définit au mieux le macronisme (déjà qualifié de syncrétisme).
Commentaires des citations en Chroniques (Directoire, Consulat, Empire - Cinquième République).
L’alternance démocratique prouve la souplesse et la solidité des institutions de la Cinquième République, avec un bipartisme tenace : le pays est majoritairement centriste, mais la gauche et la droite s’affrontent en deux grands partis de gouvernement, nouant des alliances éphémères avec les partis minoritaires et offrant des moments de cohabitation originaux, appréciés des Français.
La multiplication des partis centristes et leur désunion est frappante, malgré les efforts et la popularité de Bayrou qui incarne le mieux ce courant.
La mouvance centriste se déchire à plaisir, mais le Centre se revendique enfin comme tel avec un programme, des arguments centristes clairement définis, et gagne l’élection présidentielle, contre la gauche socialiste de Mitterrand.
La France, naturellement centriste, se reconnaît comme telle, l’espace d’un septennat.
Histoire du Centre et du centrisme : Cinquième République. De Gaulle, le cas De Gaulle, et après ?
Premier président de la Cinquième qu’il a créée, il se place au-dessus des partis, mais après son RPF de 1947, il dispose de l’UNR à son service (Union pour la Nouvelle République (1958-1967)), devenue UDR (Union des Démocrates pour la République).
Cependant que le centre se trouve de nouvelles voix qui portent d’autres valeurs.
Histoire du Centre et du centrisme : Quatrième République. Avec tous les défauts de la Troisième, le centre se pose en force (ou en faiblesse) et se nomme, se renomme, très à l’aise quoique dans une position (électorale) inconfortable, « le cul entre deux chaises ». C’est la « Troisième Force » (de 1947 à 1951 et de 1956 à 1958) où se retrouvent les radicaux, les socialistes de la SFIO et le MRP - Mouvement Républicain Populaire, parti démocrate-chrétien progressiste, seul parti vraiment centriste.
Cependant que le général de Gaulle veille et attend son heure, à Colombey-les-Deux-Églises.
Histoire du Centre et du centrisme - suite et fin.
Véritablement entré dans l’Histoire sous la Révolution, le Centre va faire l’histoire à partir de la Troisième République. Pour le pire et le meilleur, cela va de pair avec le jeu démocratique et le système des partis.
Troisième République. Le Centre s’affirme avec l’apparition des « opportunistes » et le début du Centrisme républicain. Force politique et pensée autonome, à partir de la fin du XIX° siècle, le Centre se structure. On parle de « gouvernement au centre » avec des coalitions de type Concentration, Conjonction des centres.
S’il fallait ne retenir qu’un nom, une référence indiscutable ? Gambetta. Les autres défilent à la tribune, à commencer par Thiers, présent à plus d’un titre dans l’Histoire en citations.
Les Chroniques, en 10 volumes, racontent l’histoire de France de la Gaule à nos jours, en 3 500 citations numérotées, sourcées, replacées dans leur contexte, et signées par près de 1 200 auteurs.
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