Les symboles nationaux
Semaine du 14 juillet : c’est le moment de rappeler les principaux symboles nationaux à valeur historique pour la République, mais aussi la Monarchie… et l’Empire qui emprunte à l’ancien monde comme au nouveau.
Semaine du 14 juillet : c’est le moment de rappeler les principaux symboles nationaux à valeur historique pour la République, mais aussi la Monarchie… et l’Empire qui emprunte à l’ancien monde comme au nouveau.
Relevons le défi, en quelque 250 citations et deux éditos de la Gaule à nos jours, la Révolution servant souvent de césure à nos chroniques. Les élections municipales sont un bon prétexte pour évoquer l’histoire cette ville capitale et de son maire.
Destination la plus populaire au monde, Paris bat son record de fréquentation en 2017 : 23,6 millions d’ « arrivées hôtelières » (devant Londres, Rome et New York). Son passé historique, ses monuments et ses musées, son art de vivre expliquent cet attrait.
Paradoxe étonnant, cette ville symbole de l’ordre (royal ou républicain) dans une France très centralisée est la source permanente des émeutes, révoltes, révolutions et autres journées des Barricades : « Paris n’est Paris qu’arrachant ses pavés ».
Paris se retrouve au rendez-vous des périodes tragiques : Saint-Barthélemy (1572), Révolution, siège de 1870 et Commune de 1871, résistance et Libération, Mai 68. La Fronde (1648-1653) mérite aussi d’être contée.
La ville capitale est concurrencée par des rivales épisodiques, choisies (le Versailles de Louis XIV, mais aussi Soissons sous Clovis, Aix-la-Chapelle sous Charlemagne, les villes à château du Val de Loire sous la Renaissance) ou imposées par les guerres (Bourges avec la Guerre de Cent Ans, Bordeaux, Vichy, Versailles suite à la Commune, même phénomène au XXe s).
Reste la concurrence séculaire entre Paris et province, au fil des alternances de civilisation. Paroxysme révolutionnaire et tragique : la lutte entre Jacobins et Girondins. Mais les Républiques à venir seront aussi centralisatrices que la monarchie d’Ancien Régiume. D’où la « macrocéphalie » dont Paris souffre comme la province.
Capitale culturelle depuis le Moyen Âge et la Renaissance, capitale politique et administrative incontestée depuis Philippe Auguste (Capétiens), Ville Lumière depuis le XVIIe, mondaine et philosophique au siècle des Lumières, métamorphosée par l’urbanisme du préfet Haussmann au Second Empire, lieu des Expositions universelles vitrines de la France à la fin du XIXe, Paris bénéficie d’une politique de Grands Travaux sous Mitterrand.
Signalons enfin le cas particulier du maire de Paris : « prévôt des marchands » depuis le Moyen Âge (Étienne Marcel en révolte contre le pouvoir royal), premier maire sous la Révolution (désigné par acclamation ou nommé), réapparu en 1870-1871 (siège de Paris et Commune), il réapparaît sous la Cinquième, maire élu depuis 1977 avec les trois mandats successifs de Jacques Chirac.
Relevons le défi, en quelque 250 citations et deux éditos de la Gaule à nos jours, la Révolution servant souvent de césure à nos chroniques. Les élections municipales sont un bon prétexte pour évoquer l’histoire cette ville capitale et de son maire.
Destination la plus populaire au monde, Paris bat son record de fréquentation en 2017 : 23,6 millions d’ « arrivées hôtelières » (devant Londres, Rome et New York). Son passé historique, ses monuments et ses musées, son art de vivre expliquent cet attrait.
Paradoxe étonnant, cette ville symbole de l’ordre (royal ou républicain) dans une France très centralisée est la source permanente des émeutes, révoltes, révolutions et autres journées des Barricades : « Paris n’est Paris qu’arrachant ses pavés ».
Paris se retrouve au rendez-vous des périodes tragiques : Saint-Barthélemy (1572), Révolution, siège de 1870 et Commune de 1871, résistance et Libération, Mai 68. La Fronde (1648-1653) mérite aussi d’être contée.
La ville capitale est concurrencée par des rivales épisodiques, choisies (le Versailles de Louis XIV, mais aussi Soissons sous Clovis, Aix-la-Chapelle sous Charlemagne, les villes à château du Val de Loire sous la Renaissance) ou imposées par les guerres (Bourges avec la Guerre de Cent Ans, Bordeaux, Vichy, Versailles suite à la Commune, même phénomène au XXe s).
Reste la concurrence séculaire entre Paris et province, au fil des alternances de civilisation. Paroxysme révolutionnaire et tragique : la lutte entre Jacobins et Girondins. Mais les Républiques à venir seront aussi centralisatrices que la monarchie d’Ancien Régiume. D’où la « macrocéphalie » dont Paris souffre comme la province.
Capitale culturelle depuis le Moyen Âge et la Renaissance, capitale politique et administrative incontestée depuis Philippe Auguste (Capétiens), Ville Lumière depuis le XVIIe, mondaine et philosophique au siècle des Lumières, métamorphosée par l’urbanisme du préfet Haussmann au Second Empire, lieu des Expositions universelles vitrines de la France à la fin du XIXe, Paris bénéficie d’une politique de Grands Travaux sous Mitterrand.
Signalons enfin le cas particulier du maire de Paris : « prévôt des marchands » depuis le Moyen Âge (Étienne Marcel en révolte contre le pouvoir royal), premier maire sous la Révolution (désigné par acclamation ou nommé), réapparu en 1870-1871 (siège de Paris et Commune), il réapparaît sous la Cinquième, maire élu depuis 1977 avec les trois mandats successifs de Jacques Chirac.
Ce nom s’impose, en plus des références mémorielles : Appel du 18 juin (petite erreur récurrente !), compte rond des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) et anniversaire de la bataille de France (1940) font de 2020 « l’année de Gaulle ».
Premier hommage médiatique du président Macron au grand aîné, en mai dernier, et d’autres suivent. S’approprier l’héritage du général, ça ne peut pas faire de mal… Si les discours sont suivis d’actions : règle sans exception et l’une des particularités de ses « deux vies » politiques.
De Gaulle reste notre dernier personnage historique. Il sort de scène en 1969 et se retire pour achever ses Mémoires. Un an après, « la France est veuve » (selon le mot de son successeur, le président Pompidou). L’Histoire en citations perd un auteur et acteur majeur du récit national (sur le podium, après Napoléon et devant Victor Hugo).
La Cinquième République aura d’autres hommes politiques (avec des idées pour la France) et beaucoup de politiciens (faisant carrière), mais plus de premier grand rôle propre aux époques épiques : dernière guerre mondiale, puis guerre civile d’Algérie. Ce genre de périodes, certes dures à vivre pour les contemporains (Révolution, Empire, toutes les guerres), engendre des personnages hors norme.
De Gaulle se révèle tardivement, à 50 ans : surdoué du Verbe (discours, écrits) et de l’Action. En 1940, il faut sauver la France en péril. Mission plus que difficile, mais « impossible n’est pas français » (Napoléon). En 1958, la guerre d’Algérie est l’occasion d’un come-back historique (plus réussi que les Cent-Jours napoléoniens !).
De Gaulle incarne certes « l’ancien monde » et ses valeurs. Ce n’est pas un homme « moderne », il ne sacrifie jamais à la mode de son temps et la « chienlit » de Mai 68, mal comprise d’un président vieillissant, lui sera fatale l’année suivante. Malgré tout, c’est le seul personnage de l’histoire qui peut nous servir aujourd’hui de référence : par sa Résistance, son courage physique et moral, ses vues (souvent) prophétiques, ses ambitions nationales (jamais personnelles), son honnêteté absolue, sa rigueur extrême. Quant à son humour présidentiel toujours en situation, (re)découvrez-le !
Nous dédions à de Gaulle, successivement général en guerre et président au pouvoir, une mini-série en deux éditos. La chronologie s’impose en bonne logique historique.
Ce nom s’impose, en plus des références mémorielles : Appel du 18 juin (petite erreur récurrente !), compte rond des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) et anniversaire de la bataille de France (1940) font de 2020 « l’année de Gaulle ».
Premier hommage médiatique du président Macron au grand aîné, en mai dernier, et d’autres suivent. S’approprier l’héritage du général, ça ne peut pas faire de mal… Si les discours sont suivis d’actions : règle sans exception et l’une des particularités de ses « deux vies » politiques.
De Gaulle reste notre dernier personnage historique. Il sort de scène en 1969 et se retire pour achever ses Mémoires. Un an après, « la France est veuve » (selon le mot de son successeur, le président Pompidou). L’Histoire en citations perd un auteur et acteur majeur du récit national (sur le podium, après Napoléon et devant Victor Hugo).
La Cinquième République aura d’autres hommes politiques (avec des idées pour la France) et beaucoup de politiciens (faisant carrière), mais plus de premier grand rôle propre aux époques épiques : dernière guerre mondiale, puis guerre civile d’Algérie. Ce genre de périodes, certes dures à vivre pour les contemporains (Révolution, Empire, toutes les guerres), engendre des personnages hors norme.
De Gaulle se révèle tardivement, à 50 ans : surdoué du Verbe (discours, écrits) et de l’Action. En 1940, il faut sauver la France en péril. Mission plus que difficile, mais « impossible n’est pas français » (Napoléon). En 1958, la guerre d’Algérie est l’occasion d’un come-back historique (plus réussi que les Cent-Jours napoléoniens !).
De Gaulle incarne certes « l’ancien monde » et ses valeurs. Ce n’est pas un homme « moderne », il ne sacrifie jamais à la mode de son temps et la « chienlit » de Mai 68, mal comprise d’un président vieillissant, lui sera fatale l’année suivante. Malgré tout, c’est le seul personnage de l’histoire qui peut nous servir aujourd’hui de référence : par sa Résistance, son courage physique et moral, ses vues (souvent) prophétiques, ses ambitions nationales (jamais personnelles), son honnêteté absolue, sa rigueur extrême. Quant à son humour présidentiel toujours en situation, (re)découvrez-le !
Nous dédions à de Gaulle, successivement général en guerre et président au pouvoir, une mini-série en deux éditos. La chronologie s’impose en bonne logique historique.
Notre pays possède un grand passé culturel et nous vivons sur cet héritage. Si la France est la première destination touristique au monde, son patrimoine culturel attire au même titre que la diversité des paysages (et la gastronomie régionale élevée au rang d’art vivant).
Notre politique culturelle hérite aussi d’un long passé de mécénat royal et républicain, avec un ministère de la Culture. Tous les secteurs sont concernés : monuments historiques, beaux-arts (architecture, peinture, sculpture et gravure), livre et lecture, musique, danse, cirque, arts de la rue, cinéma, théâtre, opéra, arts décoratifs, ainsi que les écoles correspondantes, dont les Conservatoires nationaux.
Le régime particulier des intermittents du spectacle (artistes et techniciens), le prix unique du livre protégeant les (petites) librairies, le financement public préférentiel des films français, autant de mesures spécifiques et favorables au secteur culturel.
Omniprésente et jamais suffisante, l’aide à la culture est considérée comme un dû. En cette année de crise exceptionnelle, elle est revendiquée au même titre que l’aide à l’hôpital, l’éducation nationale, les restaurants, le tourisme, l’industrie automobile… et tous les secteurs plus ou moins sinistrés.
Cela dit, la Culture a perdu le sens et l’importance qu’elle avait jusque dans les années Mitterrand. À travers 15 périodes historiques, rappelons quelques repères importants en deux éditos. Du Moyen Âge à la Troisième République, l’exception culturelle française s’impose comme une évidence en Europe.
Le mot est nouveau, mais la chose existe depuis toujours.
Impossible de donner une définition claire d’une notion aussi floue, au risque de simplifier un phénomène complexe et comme tel passionnant.
Pour preuve, tous les mots associables aux fake news. « Fausse rumeur » vaut quasiment synonyme, comme « infox », néologisme et mot-valise (information & intoxication). Restent d’innombrables corrélats : accusation, calomnie, diffamation, dénigrement, délation, médisance, mystification, propagande, désinformation, attaque, potin, ragot, insinuation, commérage, tromperie, contre-vérité, légende, cabale, pamphlet, conjuration, complot, complotisme et conspirationnisme (néologismes dans l’air du temps, avec la « théorie du complot »), etc.
Les auteurs de fake news abondent. Souvent anonymes ou inconnus, c’est aussi bien le peuple que le pouvoir (politique ou militaire), l’opposition (sous tous les régimes), un parti organisé, un frondeur isolé, un journaliste plus ou moins bien informé, une institution publique, un syndicat, un groupe de pression.
Les réseaux sociaux créent ou amplifient le phénomène, ouvrant une ère de « post-vérité » où la défiance est de rigueur. Les débats s’emballent en Grande-Bretagne avec la victoire des pro-Brexit (2016) et aux États-Unis avec l’élection de Trump (2017). En France, une « loi fake news » ou « loi infox » (2018) vise à « mieux protéger la démocratie contre les diverses formes de diffusion intentionnelle de fausses nouvelles ». On cherche à mieux faire, oubliant la loi du 27 juillet 1849 (Deuxième République) qui « punit la publication ou la reproduction faite de mauvaise foi de nouvelles fausses de nature à troubler la paix publique. » Envers et contre tout, les fake news défraient la chronique.
Une cinquantaine d’exemples nous aident à cerner le phénomène en une mini-série de deux épisodes, des origines à nos jours. C’est une lecture originale de notre Histoire en citations, revue (mais pas corrigée !) pour cet édito un brin provoc et parano, à l’image du thème.
Le mot est nouveau, mais la chose existe depuis toujours.
Impossible de donner une définition claire d’une notion aussi floue, au risque de simplifier un phénomène complexe et comme tel passionnant.
Pour preuve, tous les mots associables aux fake news. « Fausse rumeur » vaut quasiment synonyme, comme « infox », néologisme et mot-valise (information & intoxication). Restent d’innombrables corrélats : accusation, calomnie, diffamation, dénigrement, délation, médisance, mystification, propagande, désinformation, attaque, potin, ragot, insinuation, commérage, tromperie, contre-vérité, légende, cabale, pamphlet, conjuration, complot, complotisme et conspirationnisme (néologismes dans l’air du temps, avec la « théorie du complot »), etc…
Les auteurs de fake news abondent. Souvent anonymes ou inconnus, c’est aussi bien le peuple que le pouvoir (politique ou militaire), l’opposition (sous tous les régimes), un parti organisé, un frondeur isolé, un journaliste plus ou moins bien informé, une institution publique, un syndicat, un groupe de pression… et les nouveaux réseaux sociaux.
Une cinquantaine d’exemples vont nous aider à cerner le phénomène, en une mini-série à deux épisodes - sous l’Ancien Régime et de la Révolution à nos jours. C’est une lecture originale de notre Histoire en citations, revue (mais pas corrigée !) pour cet édito un brin provoc et parano, à l’image du thème.
Histoire & Littérature, lecture recommandée en temps de confinement… et bientôt de vacances. D’où cette série d’éditos en huit épisodes (indépendants) :
1. Romans - 2. Poésie - 3. Théâtre - 4. Lettres - 5. Histoire et Chronique - 6. Mémoires - 7. Pamphlets et autres œuvres polémiques - 8. Discours.
4. Lettres, Correspondance, épîtres.
Le ton varie selon l’époque, l’auteur et le/la destinataire : du plus futile (Mme de Sévigné, célèbre potinière) au plus sérieux (les Lettres philosophiques de Voltaire ayant valeur d’essai) et du plus intime (voire secret) au message officiel (lettre ouverte valant déclaration publique).
On découvre Jeanne d’Arc envoyant ses messages aux Anglais à coup de flèche, durant le siège d’Orléans ; François Ier annonçant à sa mère Louise de Savoie ses victoires et ses défaites ; Catherine de Médicis, reine et mère accablée par les guerres de Religion et la mort de ses fils ; Henri IV s’entretenant de tout avec ses maîtresses aimées ; Mme de Sévigné informant sa fille des faits divers de la cour ; Voltaire, grand communicant des Lumières, donnant libre cours à son humour au fil de quelque 15 000 lettres adressées à 1 800 correspondants français et européens ; deux prisonniers, Louis XVI retrouvant une dignité perdue à l’heure de son procès et Mme Roland gagnant son rang d’héroïne, martyre de la Révolution ; Napoléon s’exprimant en toute liberté, surprenant de franchise ; George Sand et Flaubert également passionnés de politique au siècle des révolutions… et tant d’autres noms donnant à voir l’Histoire au jour le jour, avec ses coulisses et ses secrets.
Ce genre littéraire qui s’épanouit en toute liberté est concurrencé par des moyens de communication plus rapides, hier le téléphone, aujourd’hui les tweets et autres réseaux sociaux. L’Histoire y perd une source documentaire originale, incroyablement vivante et d’une richesse inégalable.
À vous de juger, en lisant ces témoignages. Et de vous inspirer peut-être, pour écrire une vraie (petite) lettre (manuscrite) à l’un de vos proches encore confiné, malade, en peine ou simplement en manque de vous.
Histoire & Littérature, lecture recommandée en temps de confinement… et bientôt de vacances. D’où cette série d’éditos en huit épisodes (indépendants) :
1. Romans - 2. Poésie - 3. Théâtre - 4. Lettres - 5. Histoire et Chronique - 6. Mémoires - 7. Pamphlets et autres œuvres polémiques - 8. Discours.
3. Théâtre.
On n’a jamais tant parlé de théâtre et de spectacle en général, depuis qu’il est interdit d’y aller. Pire que la censure, la fermeture des salles ! Tandis que tous les festivals sont reportés, dans un secteur sinistré, condamné à se « réinventer ». Bonne raison pour vous inviter à un bref voyage historique, sur la scène et dans les coulisses de cet art vivant !
Perfection classique au XVIIe siècle, théâtromanie au XVIIIe, romantisme au XIXe, théâtre militant et populaire au XXe siècle. De nos jours, le théâtre n’est plus le spectacle roi, la création s’exprime ailleurs et autrement, la culture (élitiste ou populaire) a perdu de son prestige. Raison de plus pour ressusciter notre répertoire en quelques citations.