Le gouvernement imaginaire
« Les Français sont inquiets et murmurateurs, les rênes du gouvernement ne sont jamais conduites à leur gré […] On dirait que la plainte et le murmure rentrent dans l’essence de leur caractère. »1190
Signé du dauphin Louis en 1770. Le futur Louis XVI sera bientôt victime de la Révolution
Critiquer le gouvernement est une habitude bien française ! Poussons plus loin le jeu, cédons sans complexe à l’anachronisme et l’uchronie, pour former un gouvernement rêvé avec des Noms pris à diverses époques – sans remonter jusqu’à la Gaule et au Moyen Âge.
Libre à vous de jouer en proposant d’autres candidats ministres crédibles et susceptibles d’œuvrer pour le bien de la France. Seule mise en garde : éviter les trop fortes personnalités peu enclines à faire équipe, type Napoléon et de Gaulle.
Reste le choix du Premier ministre. Femme de tous les courages, icône inclassable, Simone Veil repose en paix au Panthéon avec Antoine, son époux. Elle a donc décliné l’offre. Elle nous a pourtant refait signe, approuvant la plupart des membres de « son » gouvernement, quoique incapable de faire équipe avec Clemenceau et Fouché : la misogynie et le méchant humour du « Tigre » la choquent, l’autre est un monstre qui pratiqua la torture sous la Révolution et le parjure sous tous les régimes. Mais prise au jeu, elle nous a soufflé le nom d’un confrère connu pour ses Essais, maire de Bordeaux, magistrat respecté au temps des guerres de Religion pour son humanité, sa tolérance. Montaigne sera donc le chef du gouvernement imaginaire : trente noms, dont quatre femmes.
En quelques mots, nous vous présentons tous ces personnages acteurs et auteurs de l’Histoire en citations. Chacun n’a droit qu’à une prise de parole – un cas fait exception à la règle.