Lecture recommandée en temps de confinement... et bientôt de vacances : les Lettres
Histoire & Littérature, lecture recommandée en temps de confinement… et bientôt de vacances. D’où cette série d’éditos en huit épisodes (indépendants) :
1. Romans - 2. Poésie - 3. Théâtre - 4. Lettres - 5. Histoire et Chronique - 6. Mémoires - 7. Pamphlets et autres œuvres polémiques - 8. Discours.
4. Lettres, Correspondance, épîtres.
Le ton varie selon l’époque, l’auteur et le/la destinataire : du plus futile (Mme de Sévigné, célèbre potinière) au plus sérieux (les Lettres philosophiques de Voltaire ayant valeur d’essai) et du plus intime (voire secret) au message officiel (lettre ouverte valant déclaration publique).
On découvre Jeanne d’Arc envoyant ses messages aux Anglais à coup de flèche, durant le siège d’Orléans ; François Ier annonçant à sa mère Louise de Savoie ses victoires et ses défaites ; Catherine de Médicis, reine et mère accablée par les guerres de Religion et la mort de ses fils ; Henri IV s’entretenant de tout avec ses maîtresses aimées ; Mme de Sévigné informant sa fille des faits divers de la cour ; Voltaire, grand communicant des Lumières, donnant libre cours à son humour au fil de quelque 15 000 lettres adressées à 1 800 correspondants français et européens ; deux prisonniers, Louis XVI retrouvant une dignité perdue à l’heure de son procès et Mme Roland gagnant son rang d’héroïne, martyre de la Révolution ; Napoléon s’exprimant en toute liberté, surprenant de franchise ; George Sand et Flaubert également passionnés de politique au siècle des révolutions… et tant d’autres noms donnant à voir l’Histoire au jour le jour, avec ses coulisses et ses secrets.
Ce genre littéraire qui s’épanouit en toute liberté est concurrencé par des moyens de communication plus rapides, hier le téléphone, aujourd’hui les tweets et autres réseaux sociaux. L’Histoire y perd une source documentaire originale, incroyablement vivante et d’une richesse inégalable.
À vous de juger, en lisant ces témoignages. Et de vous inspirer peut-être, pour écrire une vraie (petite) lettre (manuscrite) à l’un de vos proches encore confiné, malade, en peine ou simplement en manque de vous.