Coluche : « Jusqu'à présent la France est coupée en deux, avec moi elle sera pliée en quatre ! »
Trois grands professionnels de l’humour morts prématurément : Coluche, Desproges, Le Luron. Ils entrent dans le jeu politique et s’engagent plus ou moins directement, sinon « sérieusement ».
Rappelons-nous ces bons moments en un jour et trois citations.
Emmanuelli : « S'il veut être candidat, il faudra quand même qu'il se batte un peu... »
Cas Strauss-Kahn. L’homme réputé le plus puissant du monde (patron du FMI) et quasiment sûr d’être élu président de la République, menotté tel un vulgaire malfaiteur, traité en dangereux criminel… Dix ans après l’effondrement des Twin Towers, la réalité dépasse les fictions hollywoodiennes. Tous les superlatifs pour qualifier ce scandale à la une, sur un thème qui refait l’Actu, fin 2017 !
Lang : « Le 10 mai, les Français ont franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière. »
Cas Lang. Fan de Mitterrand qui le prend et le garde au total dix ans comme ministre de la Culture, personnage médiatique et fasciné par les médias, il occupe la scène en pro du théâtre (amateur). Sa cote de popularité auprès du public tranche avec le recul, sinon le rejet du milieu politique - cas en cela comparable à Ségolène Royal qui « séduit au loin et irrite au près ».
Montebourg : « Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon. »
La Ve République par l’humour : le jeu et le personnel politique, sources d’humour inépuisables pour l’Histoire en citations. Présidents mis à part, il y a quelques cas incontournables, hyper médiatisés pour de bonnes et moins bonnes raisons : Ségolène (Royal), Jack Lang, Strauss-Kahn…
Vos 5 citations préférées de la semaine
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Renard : « Le socialiste par raison peut avoir tous les défauts du riche ; le socialiste par sentiment doit avoir toutes les vertus du pauvre. »
XXe siècle. Le socialisme oppose toujours les riches et les pauvres. Il prend démocratiquement le pouvoir : Front populaire (1936) et deux septennats de Mitterrand (1981-1995).
Contesté, repensé en fonction du contexte socio-économique, il est balayé par l’union sacrée de « la patrie est en danger » : intervalles tragiques des deux guerres mondiales, exemplaires en cela. Pour conclure « pacifiquement », redonnons la parole à Hugo : dernière citation à méditer, peut-être la clé de la situation en 2017.
Lacordaire : « ... entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »
Le socialisme qui s’impose au XIXe siècle prend diverses formes, du catholicisme social à l’anarchisme révolutionnaire. Le marxisme (communiste) reste la doctrine la plus cohérente, la plus séduisante et la plus destructrice au siècle suivant. Prophète et grande voix du siècle, Hugo nous met déjà en garde contre cette lutte des classes - les riches contre les pauvres.
Blanc : « Pour chaque indigent qui pâlit de faim, il y a un riche qui pâlit de peur. »
Après la Révolution, d’autres révolutions agitent le XIXe siècle, en France comme en Europe - éphémère « printemps des peuples » en 1848.
L’industrialisation et la prospérité économique rendent plus révoltant que jamais l’écart entre les riches et les pauvres. Les « mouvements sociaux » se succèdent et font des centaines de morts, voire des milliers (grèves et répressions), mais la misère tue plus massivement. Le socialisme naît et prospère logiquement dans ce contexte.
Chabot : « Quelle est ma loi ? demanderez-vous. Je réponds : la loi naturelle... »
La Révolution s’emballe. Les extrémistes l’emportent sur les modérés, jusqu’à la fin de la Terreur. Jamais l’opposition entre pauvres et riches n’aura été plus violente, dans les faits ! Après quoi, la pensée reprendra ses droits et le socialisme deviendra l’idée force du XIXe s.